COMMUNIQUES A.N.C. depuis le 01 Janvier 2003

 

Soutien aux salariés de Conforama

 

L'ANC apporte son soutien aux salariés de Conforama à Furiani. L'ANC demande aux pouvoirs publics et surtout à l'Inspection du Travail d'intervenir pour que la Direction du magasin prenne en compte les revendications exprimées durant ce long conflit par le personnel.

 

Ajaccio le 3 janvier 2003

 

Le voyage à Bruxelles : Analyse de l’ANC

 

 

Nicolas Sarkozy peut être satisfait de son voyage très médiatisé à Bruxelles, mais le mouvement national qui par ses trente années de lutte a rendu cet évênement possible aujourd'hui peut-il pour autant pavoiser ?

D'abord globalement le bilan, uniquement économique, -puisque cette rencontre devait traiter de développement économique par le biais de dérogations fiscales-, est loin d'être satisfaisant, même si l'on prend la précaution oratoire de préciser que ce n'est que le début des discussions. Tant mieux pour les catégories sociales qui ont bénéficié de quelques aménagements fiscaux, mais l'ensemble du peuple corse, dans toutes ses composantes sociales ne pourra pas s'empêcher de penser qu'elles ont été oubliée, et qu'on donne toujours aux mêmes. Lorsque l'on sait par exemple que la Sardaigne peut pour ses PME obtenir jusqu'à 50% d'aides, et que l'île au cours de cette rencontre, n'a obtenu que 10% de plus, soit un peu plus de 30% globalement, on ne peut qu'être réservé y compris sur ce plan économique.  Car il ne faut pas oublier que la Commission européenne toute puissante est surtout tributaire d'axes de développement imposés par le libéralisme niveleur et destructeur des spécificités et que la mondialisation si décriée ne trouve pas dans l'Europe actuelle une opposition farouche, loin de là.

La situation de dialogue dont tout le monde se prévaut, semble au fil des mois être malheureusement de plus en plus cantonnée dans des limites au-delà desquelles la revendication corse ne peut s'aventurer, faisant l'impasse sur les revendications de base que les nationalistes portent depuis trente ans, à savoir langue, culture, identité, .. D'autant que l'on ne peut qu'être inquiet après  les propos de Nicolas Sarkozy sur LCI, le soir de la rencontre de Bruxelles : A une question critique du journaliste sur les retombées économiques obtenues pour "l'ensemble du Peuple corse", le ministre en prélude à sa réponse prenait soin de préciser : "C'est vous qui employez ce vocable...".

 

 Ajaccio le 8 janvier 2003

 

L'ANC et la 4ème visite de Nicolas Sarkozy

 

Alors que le ministre de l'Intérieur entame sa 4 ème visite dans l'île à Ajaccio en quelques semaines, on ne peut qu'être de plus en plus dubitatif quant aux réelles volontés des uns et des autres de poursuivre le dialogue dans la continuité des avancées du Processus de Matignon, pourtant elles aussi déjà bien limitées.

Nous avions mis en garde contre le dévoiement possible d'un véritable dialogue en une "dialoguite aigüe", source d'impasse. Nous sommes aujourd'hui inquiets des dernières évolutions d'un soi-disant débat sur les futures évolutions institutionnelles  qui de fait remet en question les faibles avancées obtenues avec la démarche de Matignon. Les décisions votées alors par une majorité d'élus corses se trouvent aujourd'hui remises en cause par l'offensive du système claniste qui ne peut accepter sans réagir de se saborder.

Les récentes prises de position des maires et des conseillers généraux sont, somme toute, logiques,  car si les maires aspirent un jour à être les conseillers généraux de leur canton, ce qui leur donnerait un peu plus de poids sur l'échiquier clientéliste,  les conseillers généraux, on le comprend aisémment, pour leur part ne  veulent pas abandonner leur pouvoir claniste sans réagir.

Mais ce qui est innacceptable, ç'est cette volonté de retour en arrière et là, la responsabilité du pouvoir de droite est évidente. Sous prétexte de "consultation démocratique", il s'en remet aux élus corses en spéculant sur leurs divisions pour ne pas remettre en question l'architecture administrative et institutionnelle de la Corse, alors que celle-ci est source de blocages et d'impasses depuis des décennies.

Cette politique est irresponsable et ne saurait être avalisée par le mouvement national, d'autant que par ailleurs sur d'autres problêmes essentiels, sur lesquels on évite de positionner les débats en cours, à savoir la langue, la culture, le peuple, la corsisation des emplois, les détenus corses, les promesses ne peuvent durer eternellement et que l'heure de vérité s'impose de plus en plus à tous en ramenant certaines prises de position du gouvernement à de simples effets d'annonce sans lendemains.

 

  18 janvier 2003

 

 

Non, à la répression

Images FR3

 

L'ANC apporte son soutien à Félix Marcellesi, Sébastien Mercier et Véronique Orsini et demande leur libération. La répression n'est pas une solution acceptable si l'on veut espérer un véritable dialogue et une amorce de solution politique pour rêgler le problême corse.
 
26 janvier 2003
 

Non à l’incinérateur  

 

A l'heure où l'on semble s'acheminer vers l'installation d'un incinérateur dans l'île, l'ANC rappelle son opposition à une telle solution en matière de traitement des déchets ménagers. L'incinération des déchets les transforme mais ne les élimine pas, ce qui n'élimine pas pour autant le problème des décharges (appelées centres d' enfouissement technique, CET, ou installations de stockage). L'ANC souhaite que des solutions alternatives, qui pourraient réaliser un consensus entre les populations locales et les décideurs institutionnels, soient envisagées et concrétisées. Elles seules sont à même de concilier développement durable et préservation de l'environnement  de l'île qui est da véritable richesse et constitue un extraordinaire atout pour notre avenir.

 

  26 février 2003

 

L'ANC appelle l'attention des autorités judiciaires et pénitentiaires sur la situation dramatique de Jean Castela maintenu en prison à la Santé depuis près de trois ans. Ses conditions de détention sont de plus en plus inquiétantes car ne bénéficiant pas des soins nécessaires, son état de santé se détériore et fait craindre des conséquences irréversibles. Alors que le ministre de l'Intérieur avait annoncé une prise en compte de la situation des détenus corses, plusieurs mois se sont écoulés depuis sans que ce dossier avance un tant soit peu. L'ANC demande que des mesures d'urgence soient prises pour que Jean Castela soit rapproché de sa famille pour que celle-ci puisse prendre les mesures qui s'imposent pour préserver sa santé.

L'ANC apporte son soutien au comité qui s'est crée pour cet objectif et rappelle que la libération de Jean Castela et de tous les prisonniers corses détenus pour des faits en relation avec la situation politique Corse doit aller de pair avec une véritable solution politique en Corse.

26 février 2003

 
Ajaccio le 14 mars 2003

 Non à des Institutions-Usine à gaz

 

Au vu de la teneur des débats de l'Assemblée de Corse sur l'évolution institutionnelle de l'île, l'ANC constate que le pseudo-dialogue voulu par le nouveau gouvernement est un leurre destiné à faire plaisir aux conservateurs de droite et de gauche et ne visant qu'à neutraliser le mouvement national. Les opposants aux évolutions, rendues nécessaires par le combat mené par les nationalistes depuis 30 ans, ont ainsi tout loisir, par le biais d'un semblant de dialogue dont les contours définis par le ministre de l'Intérieur ne peuvent être débordés, de vider de leur contenu les revendications posées avec force dans l'île par la contestation corse.

L'ANC dit non à des institutions-usine à gaz qui ne résoudront rien, sinon permettre à des dynasties clientélaires et clanistes de survivre et de s'accaparer encore et toujours les nouvelles institutions à venir.

L'ANC demande la suppression claire et nette des conseils généraux et la mise en place, à côté d'une Assemblée Territoriale aux compétences étendues et aux moyens clairement définis, de structures représentatives de chaque 'pieve" dont le rôle serait purement consultatif et se limiterait à faire des propositions dans certains domaines, lorsque les "pieve" seraient directement concernées.

Quelles que soient les décisions finales qui seront prises, les nationalistes doivent d'ores et déjà dire non avec force à des montages institutionnels qui n'ayant cours que dans certaines "républiques bananières" et qui ne peuvent être porteuses de véritables évolutions pour l'île.

 
Conférence de Presse 16 Mai 2003
Une réforme en trompe-l’œil

 

      Au fil des visites du ministre de l’Intérieur, le dialogue qui semblait se poursuivre entre la Corse et l’Etat, malgré la fin du Processus de Matignon, s’est malheureusement avéré bien timide.

Force est de constater qu’il a en fait consisté à faire plaisir aux forces traditionnelles de droite et de gauche dans l’île. Mêmes celles se situant dans le cadre d’une évolution institutionnelle de l’île n’ont pas hésité à revenir sur les positions, pourtant « a minima » défendues en 2000.

     Le résultat en est aujourd’hui une réformette sans ambition pour la Corse. Elle se résume en fait à un énième replâtrage instaurant de véritables institutions-usine à gaz, dignes de celles de certaines républiques bananières. Alors que l’île souffre de sur-représentation administrative et politique, l’objectif principal des institutions qu’on nous prépare semble être le maintien des prérogatives et des mandats d’un certain nombre d’élus, quitte pour cela à maintenir une sur-représentation du monde politique peu en rapport avec le nombre d’habitants.  

     Pourtant, après 30 ans de luttes et de sacrifices, le mouvement nationaliste était en droit d’attendre autre chose qu’un « semblant d’évolution » vidant de leur contenu les revendications de base portées par la contestation corse.

Par un véritable tour de passe-passe, les conseils généraux survivront, continuant à pérenniser les dynasties clanistes et clientélaires. Celles-ci une fois la loi votée, qu’elles se déclarent aujourd’hui favorables ou hostiles aux évolutions actuelles, n’auront aucune honte une fois de plus à s’en emparer demain à leur profit.

Le 6 juillet, ce montage institutionnel sera soumis au verdict, non pas du peuple corse en l’occurrence encore le grand oublié en la matière, mais des « habitants de l’île », car notre peuple est toujours nié dans ses droits sur sa terre.

     Nous ne pouvons que regretter que l’ensemble des organisations nationalistes, qui parlent d’union, surtout en période pré-électorale, ne se soit donné ni  le temps de la réflexion nécessaire, ni les moyens d’une prise de décision consensuelle ( ou à défaut majoritaire) pour se positionner face à l’échéance qui nous est imposée.

D’autant que tant sur la forme que sur le fond, les propositions du gouvernement ne sont vraiment pas la panacée.

     Pour notre part, jugeant que l’opinion n’est pour l’heure pas encore bien au fait des questions posées et du contenu de la nouvelle réforme,  nous poursuivrons la discussion et ne donneront notre point de vue définitif qu’à l’ouverture de la campagne officielle sur le référendum. Il n’y a pas urgence en la matière et il  nous semble que quelques semaines de débats sur le sujet avant une quelconque prise de position ne seront pas inutiles pour se faire une idée plus précise quant au fond et à la forme sur les enjeux de cette consultation. 

 

Les prochaines élections Territoriales

                       

     Depuis juin dernier, nous avons marqué notre préférence en faveur d’une liste d’union la plus large possible. Nous enregistrons pour l’heure d’une part, un rapprochement dans les faits, malgré les divergences de fond qui demeurent, entre le bloc Corsica Nazione-Indipendenza et le PNC, et d’autre part l’amorce d’une démarche d’inorganisés regroupés autour d’Edmond Simeoni. Nous souhaitons que les initiateurs de ce regroupement autour d’Edmond Simeoni, qui ont pour la plupart été à l’origine de Corsica Nazione en 1991, alors qu’ils étaient à l’époque responsables de la mouvance Cuncolta, aient à l’esprit les expériences de ces années-là, afin que les mêmes erreurs ne se reproduisent plus. Cette nouvelle démarche, si elle a l’ambition  de contribuer à l’union la plus large, doit se donner les moyens de « réussir » le nécessaire rapprochement avec les mouvements nationalistes en place, sans apparaître en concurrence ou en contrepoint avec leur propre démarche structurée.

     Nous restons persuadés pour notre part, qu’une démarche d’union n’aura de réelle signification que si elle obtient l’aval de la majorité des organisations nationalistes. Nous restons donc attentifs à ces démarches et nous ferons à notre niveau tout ce qui peut aller dans le sens de la concrétisation et de la réussite de cette volonté d’union affichée par tous.

Car nous sommes convaincus que l’échec de l’union une fois de plus, laisserait la place à une multiplication de listes réduisant les chances du mouvement national de pouvoir peser sur les évolutions en cours, aussi minimes soient-elles.

Nous en appelons donc à la responsabilité de tous, organisés ou non, pour qu’ils travaillent à la réalisation d’une union d’autant plus nécessaire que l’île est aujourd’hui à la croisée des chemins. Tout un chacun doit avoir à l’esprit que l’union ne se décrète pas, elle se construit...

ANC

 

 

 

Soutien à la manifestation du CAR

 

Quelle que soit l’analyse que l’on puisse avoir de l’acte et de ses conséquences sur la société corse et l’opinion française, on ne peut sérieusement occulter les motivations politiques des personnes incriminées et jugées dans le cadre de l’assassinat du préfet Erignac, en faisant l’impasse sur le contexte revendicatif corse de ses trente années. 

L’ANC rappelle qu’au delà du verdict, vraisemblablement déjà planifié de ce procès, aucune solution politique ne pourra avoir de chances de réussite en Corse, si elle n’est pas porteuse à terme de la libération de tous les emprisonnés corses et d’une amnistie pour tous ceux ayant eu à pâtir de la répression pour faits en liaison avec la situation politique dans l’île.

L’ANC appelle ses militants et sympathisants à manifester ce samedi 14 juin à Corti leur solidarité avec tous les emprisonnés et toutes les victimes de la répression.

 

11 juin 2003

 

 

Soutien aux Capésiens corses

 

L’ANC apporte son soutien aux 24 jeunes Corses  contraints de s’expatrier par décision du ministère de l’Education Nationale alors qu’ils viennent d’obtenir leur CAPES d’enseignement. L’ANC demande au Rectorat de revenir sur cette décision et de les intégrer dans l’île. L’ANC s’associera à toute démarche en vue d’obtenir leur maintien en Corse.

 

21 juin 2003

  LE SG

P. Poggioli

 

Le Référendum du 6 juillet 2003

Malgré les arguments invoqués par les partisans du oui ou du non au référendum du 6 juillet pour convaincre les électeurs, la lisibilité des enjeux découlant de cette consultation transparaît pour le moins difficilement.

Contrairement à ce qui est déclaré par les uns et les autres, le projet sous-tendu par ce scrutin n’est porté ni par la droite ni par la gauche dans son ensemble, les deux camps étant partagés sur la réponse à porter. De la même façon, on ne saurait raisonnablement taxer le Projet Sarkozy-Raffarin de faire le jeu des nationalistes, les composantes du mouvement national d’une part étant peu enthousiastes et pour le moins divergentes quant à leur appréciation sur ce scrutin, et d’autre part les forces politiques opposées au nationalisme se trouvant aussi bien parmi les partisans du oui que du non.

Ce manque de lisibilité est accentué par le fait que les nationalistes, dont certains auraient pu prendre le temps de la réflexion avant de se prononcer dans un sens ou un autre, ont peu de raisons, au vu de toutes ces années de luttes, de trouver leur compte dans cette consultation : au panier la langue, la culture, le Peuple et même au seul plan institutionnel, ce projet laisse en place  un trop grand nombre d’élus en n’allant pas jusqu’à la suppression effective des Conseils Généraux, lesquels sont maintenus dans les faits par le biais des Conseils Territoriaux qui gardent leurs principales attributions clanistes (social, routes, aides aux communes..). 

On comprend aisément dans de telles conditions, les interrogations et la morosité de beaucoup de nationalistes, et ce alors que la répression se poursuit...

A tout cela s’ajoute l’erreur politique grossière de Raffarin et de Sarkozy de venir faire campagne pour le oui, alors que depuis deux mois l’île est paralysée par un  conflit social dont la responsabilité incombe au gouvernement  Raffarin du fait de sa politique de régression sociale avec la remise en cause du système des retraites des salariés. Une telle situation aurait dû inciter les promoteurs de ce projet à convoquer ultérieurement les électeurs.

Dans de telles conditions, quel que puisse être le résultat du 6 juillet, celui-ci ne pourra en aucun cas être analysé comme un plébiscite ni pour les uns ni pour les autres.

Pourtant après tous les drames que la Corse a connu, il faut essayer d’en sortir.

Même si le Processus de Matignon a connu un arrêt, la nouvelle réforme, malgré ses insuffisances et ces lacunes, constituera une avancée qui même minime modifiera le paysage politique de l’île et provoquera des changements à terme. 

C’est pourquoi même si les nouvelles Institutions ne répondent pas à nos attentes, l’ANC s’étant toujours déclarée favorable à des évolutions par étapes, dans la perspective d’un règlement politique de la Question corse, appelle les Corses à voter oui, en étant convaincue que contrairement aux prétentions de Nicolas Sarkozy, ce nouveau statut ne saurait constituer une fin en soi pour la lutte du Peuple Corse.

 

24 juin 2003

 

Après le référendum

 

La victoire du non, à une faible majorité, est somme toute logique. Les militants nationalistes de toute obédience, depuis l’annonce de cette consultation, étaient perplexes quant à la réponse à y apporter.

Par souci de responsabilité, et dans la perspective de la recherche de l’union entre nationalistes, le PNC et Corsica Nazione-Indipendenza ayant opté rapidement pour le oui,  nous avions nous aussi appelé à voter oui, regrettant qu’une prise de position collective entre tous les mouvements nationalistes n’aie pas été prise. Pourtant nous savions que les conditions d’une forte adhésion dans la mouvance nationaliste étaient loin d’être réunies tant sur la forme que sur le fond.

L’arrestation d’Yvan Colonna à 48 heures du scrutin, alors que la répression s’emballait, et la manière provocatrice dont ont été gérées les opérations de police qui se succédaient allaient achever de convaincre la base nationaliste dans le sens d’un refus à Sarkozy-Raffarin.

Le résultat n’est donc guère étonnant. Et il ne saurait pour notre compte en aucune façon être analysé comme une défaite pour les nationalistes, Sarkozy-Raffarin en portant seule l’entière responsabilité par une accumulation de fautes révélant une incapacité dramatique à prendre de la distance face à une situation corse qu’ils prétendaient   contrôler totalement.

Nous constaterons simplement que le monde rural, que l’on aurait pu croire réticent à la suppression des conseillers généraux, « outils de proximité » selon les partisans du non qui l’ont clamé à tout bout de champ durant la campagne, ont voté oui alors que les villes d’Ajaccio et de Bastia, dont les électeurs souvent ne connaissent même pas les noms de leurs conseillers généraux, ont voté non.

Force est pour nous hélas de constater que les partisans du non ont gagné dans les villes où la décorsisation de la société corse est de plus en plus importante. Cette situation  pose avec acuité le problème de la définition d’un corps électoral corse, car nous ne pouvons accepter que les habitants de l’île dont beaucoup d’électeurs inscrits sur les listes électorales depuis six mois seulement décident de l’avenir du peuple corse sur sa terre  .

Pour l ‘ANC

Le SG    P.Poggioli

Ajaccio le 11 juillet 2003

Après le lourd verdict            Communiqué avec prière d’informer : merci

 

L’extrême lourdeur des peines prononcées lors du procès Erignac traduit hélas la volonté de basse vengeance d’un Etat qui montre une fois de plus sa totale incompréhension d’un problème corse qu’il persiste, malgré les échecs successifs à ne vouloir prendre en compte que sous l’angle économique ou répressif.

Ce verdict lourd de conséquences risque malheureusement de creuser encore un peu plus le fossé d’incompréhension entre un Etat qui campe sur ses positions d’intransigeance et une île de plus en plus déboussolée, ouvrant la porte à toutes les aventures.

Aujourd’hui, face à l’incapacité de l’Etat à prendre en compte la dimension politique de la Question corse posée depuis trente ans, il est à craindre que les radicalisations des esprits n’entraîne la Corse et ses enfants vers de nouvelles impasses.

L’ANC appelle ses sympathisants et militants et au-delà tous les Corses à s’associer à toutes les mobilisations de soutien aux familles et aux personnes condamnées ou poursuivies afin que le devoir de solidarité propre à la Corse et aux Corses ne soit pas un vain mot.

L’ANC appelle aussi l’ensemble des organisations nationalistes à se donner les moyens de l’indispensable réflexion, ne faisant aucune impasse sur les nécessaires auto-critiques, afin d’ouvrir la voie à une stratégie nouvelle capable de créer les conditions de réelles avancées politiques pour une véritable solution au Problème national corse.

Pour l’ANC

Le SG   Pierre Poggioli

Ajaccio le 12 juillet 2003

Ajaccio le 30 Juillet 2003

 

Des responsabilités à établir

    Le feu sème la désolation dans toute l’île et l’on ne peut que noter l’impuissance et l’insuffisance des moyens mis à disposition de la Corse dans ce combat. Les bilans depuis trente ans sont éloquents. Le feu n’est pas dramatique uniquement lorsque l’avant saison a été pluvieuse. En cas contraire, malgré les soi-disant politiques de prévention à coups de milliards et les forces d’intervention de plus en plus sophistiquées, les drames se répètent et cette année, une fois de plus le feu a tué.

    Non, l’excuse de quelques pyromanes malades, des bergers, des chasseurs... n’est pas la seule raison de ces incendies. Il y a depuis des années une véritable industrie du feu qui rapporte gros à quelques intérêts. C’est eux que la répression doit viser et non quelques « fous » arrêtés par hasard.

    L’ANC, qui constate que les autorités, notamment dans le feu de la Gravona n’ont pas apporté les moyens nécessaires et demandés par les soldats du feu, auxquels nous rendons hommage pour leur dévouement, souhaite que les véritables responsabilités soient établies et qu’une véritable politique de prévention et de reconquête du milieu rural gagné par la désertification soie enfin mise en application.. Sinon chaque été sera un éternel recommencement avec son lot de drames.

 

Pour l’ANC

Le SG

Pierre Poggioli

 

Ajaccio le 30 juillet 2003  

A propos d’union

 

   L’ANC s’est prononcée pour une démarche d’union des nationalistes la plus large possible afin de permettre la constitution d’une seule liste aux Elections de 2004, au pire deux avec possibilité d’alliance au second tour. Si une première réunion, regroupant la quasi-unanimité des organisations, avait laissé entrevoir de réelles possibilités dans cette perspective, la réflexion n’a malheureusement pu guère avancer lors d’une dernière réunion.

   L’ANC, ayant elle-même depuis de longues années souhaité ce débat, comprend la demande réaffirmée de plusieurs organisations de débattre des problèmes générés par la clandestinité, ainsi que du rôle, des moyens et de la place du FLNC dans la lutte et pour l’avenir.  Elle ne peut cependant que s’inquiéter du blocage découlant de la volonté réaffirmée du PNC de discuter de la disparition du FLNC, en vue d’un pacte de gouvernement avec d’autres forces non nationalistes sur un programme de gouvernement des Institutions de la Corse, ainsi que du refus de Corsica-Nazione-Indipendenza d’aborder au fond les questions de la violence politique, de la clandestinité et du FLNC.

   L’impasse actuelle rend donc hypothétique la perspective d’une union de l’ensemble de la mouvance nationaliste pour 2004.

   En conséquence, l’ANC ne peut que constater que pour l’heure, deux listes semblent d ’ores et déjà  prévisibles, celles du PNC et celle de Corsica-Nazione-Indipendenza, avec éventuellement au moins une troisième liste regroupant les autres mouvements qui seraient prêts à en discuter, sans préjuger de la position de la démarche initiée par Edmond Simeoni...

   L’ANC, qui a proposé une autre réunion à la fin août pour pouvoir débloquer la situation, souhaite que les semaines à venir soient propices à la réflexion et que le sens des responsabilités l’emportera afin d’éviter une atomisation du mouvement national avec une multitude de listes. Une telle perspective qui rendrait pour le moins difficile l’accession à une représentation élue au sein de l’Assemblée de Corse pour tous les mouvements.

Pour l’ANC

Le SG

Pierre Poggioli

 

28 Aôut 2003

Sulidarità

 

L’ANC s’inquiète des dérives répressives qui désormais font office de politique pour la Corse. Elle apporte son soutien à Marc Simeoni et demande sa libération immédiate. Elle en appelle au mouvement national pour qu’il impose dans l’union et la mobilisation la plus large la reprise du dialogue avec l’Etat et une véritable solution politique

pour la Corse.

 

 

13 septembre 2003

 

                                  Soutien aux jeunes de Luri

L’ANC s’inquiète de la dérive répressive prise par le gouvernement en matière de traitement du problème politique corse depuis plusieurs mois. Les évènements de Luri, qui auraient pu être traités localement et avec plus d’intelligence, traduisent, de par l’attitude des forces de l’ordre et la prise en mains de ce dossier par les juges de l’anti-terrorisme, une escalade dans la volonté de mise au pas de toute velléité  contestataire dans l’île.

Ce n’est pas de telle façon que les chemins du dialogue et de la négociation seront rouverts de sitôt. L’ANC apporte son soutien aux familles perquisitionnées ou interpellées et demande la libération des deux jeunes transférés à Paris.

 

 

L'union en marche

 

L'Exécutif de l'ANC, qui s'est réuni  mercredi 12 novembre en présence de tous ses responsables, a fait le point sur la démarche d'union en vue des Elections de mars 2004 enclenchée depuis le mois de juin.

L'ANC, qui depuis la démarche du Fiumorbu, puis la coalition Unità et ses 14 points et enfin la mise en place de A Cunsulta Naziunale s'est toujours prononcée pour une stratégie d'union de l'ensemble du mouvement national ne peut qu'approuver les avancées très importantes qui ont depuis été obtenues grâce au sens des responsabilités de tous  et à la volonté unanime de concrétiser une union attendue et  demandée par les nationalistes et au-delà les Corses.

L'ANC s'est félicitée du travail accompli durant les réunions hebdomadaires qui se sont succédées depuis. Elle a dressé un bilan positif des avancées réalisées grâce à une volonté réaffirmée de l'ensemble des organisations en vue de concrétiser cette démarche par la constitution d'une liste unique à ces Elections.

C'est ainsi qu'après le récent appel de Corsica Nazione-Indipendenza aux clandestins, la réponse du FLNC-UC avec la trêve décrétée marque l'adhésion et le soutien de ceux-ci à la démarche d'union en cours. Cette initiative majeure est  une étape décisive  dont il faut tous ensemble se féliciter.

Désormais l'ANC, au-delà d'éventuels amendements sur les choix de société concernant le protocole d'accord qui a été soumis à toutes les organisations, attend sereinement la poursuite du processus d'union en cours. Elle portera dans les semaines à venir toute son attention sur le futur programme électoral, dans le prolongement des grandes orientations de ce protocole, et sur les conditions concernant la participation future des nationalistes aux responsabilités de la nouvelle assemblée, l'union lui permettant les plus grands espoirs quant à l'ampleur du résultat électoral de mars.

 

15 novembre 2003

 
Ajaccio le 5 décembre 2003
Communiqué avec prière d'informer : merci

 

Non à la Base nucléaire américaine entre la Corse et la Sardaigne


Malgré les communiqués apaisants sur l'incident d'un sous-marin nucléaire américain entre la Corse et la Sardaigne, l'opinion vit désormais dans l'inquiétude, prenant conscience des risques majeurs encourus du fait de la présence de la base américaine à proximité et des dangers potentiels qui pèsent sur toute la région. Et ce d'autant plus qu'il s'avère que de nombreux incidents, plus ou moins mineurs mais tous frappés du secret-défense américain auraient déjà eu lieu, sans que leurs conséquences aient été portées à la connaissance des populations. De nombreux observateurs de tous horizons démentent pour leur part les communications rassurantes qui ont depuis été faites par les américains sur le sujet et remettent en cause la manière dont ont été effectuées les analyses sur place.
L'ANC demande aux institutions de la Corse d'interpeller les autorités publiques françaises et les Instances européennes pour qu'elles exigent des éclaircissements de la part des responsables américains afin d'éclairer de façon crédible l'opinion. L'ANC demande aussi aux autorités françaises d'informer les Corses sur la nature des moyens prévus en cas de catastrophe nucléaire pour les population de l'île.
A terme, la Corse, comme la Sardaigne, est en droit de s'interroger sur le bien-fondé de cette présence d'une base nucléaire si proche et si dangereuse..

Pour l'ANC
Le SG
P.Poggioli

COMMUNIQUES A.N.C. depuis le 01 Janvier 2004
 9 mai 2004

 

Non à la répression contre la jeunesse corse

Il y a quelques jours, le préfèt de Corse participait aux conclusions d’un colloque sur la langue corse à l’Université. Il concluait ses propos, en occultant les difficultés de son enseignement, insistant surtout sur la nécessité « d’ouverture » pour la Corse. Aujourd’hui, la répression vise une douzaine de jeunes corses dont le crime est de lutter pour que leur langue ait toute sa place dans l’enseignement. L’Etat et son représentant ne peuvent supporter de voir que la jeunesse corse n’accepte pas la disparition de notre langue, montrant que pour eux cette notion d’ouverture,  déclinée sur tous les tons, va de pair avec la fermeture de tout espace d’enseignement pour la langue corse. Pour l’Etat, la messe est dite, la langue corse, il ne faut plus en parler, surtout pas la défendre, ni la parler à terme.

Les jeunes corses et tous les défenseurs de notre langue n’acceptent pas cette fin de non-recevoir dont seuls  les élus clanistes et tous les anti-corses se satisfont. Ces adversaires acharnés de notre langue et de son enseignement doivent savoir que la répression n’empêchera pas les défenseurs de notre langue de continuer à se battre.

L’ANC apporte son soutien aux jeunes corses interpellés. L’ANC exige leur libération immédiate. Elle s’associe au rassemblement de ce soir devant la caserne de gendarmerie de Borgu et à toute mobilisation visant à faire cesser toutes les poursuites à leur encontre.

 

11 JUIN 2004

 

Soutien aux salariés : Non à la réforme de la sécurité sociale

Les revendications des salariés en lutte contre la réforme que veut imposer le gouvernement en matière de sécurité sociale sont légitimes. Cette réforme pénalise uniquement les salariés et n’est pas de nature à apporter une amélioration au service actuel des prestations sociales. Bien au contraire, comme pour les retraites, elle pénalisera encore plus les salariés et accentuera la fracture sociale, institutionalisant un  service santé à la carte, privilégiant les catégories sociales nanties et avalisant de plus en plus une société à deux vitesses.. Ce système directement inspiré du système américain doit être combattu.

L’ANC apporte son soutien aux syndicats de salariés dans leurs justes revendications et appelle les corses à se mobilise à leurs côtés pour faire échec à la politique anti-sociale de ce gouvernement et à ses projets de remise en cause de tous les acquis sociaux arrachés depuis la Libération.

  15 JUIN 2004

La décorsisation se poursuit

L’ANC dénonce une politique de décorsisation qui progressivement se développe dans tous les secteurs de l’économie de l’île sans que les responsables politiques s’en émeuvent le moins du monde. C’est ainsi que les jeunes enseignants capésiens sont mutés laissant la place à d’autres venus d’ailleurs, que les chemins de fer recrutent par internet des saisonniers qui viendront « camper » en Corse en attendant de trouver mieux pour s’installer, alors que l’université n’est pas consultée, que les hôpitaux, à l’instar de Castelucciu recrutent des infirmières hors de Corse, que certain centre de pompiers du Taravu, comme certaines grandes surfaces recrutent des épouses de gendarmes, que les centres de formation remplissent leurs stages de gens de l’extérieur pour parler ensuite de formations corses... les exemples seraient  à multiplier... Les élus traditionnels eux ne s’inquiètent que lorsqu’on supprime des postes de gendarmes ou de CRS, laissant faire par ailleurs sans états d’âmes.

L’ANC, sachant qu’elle n’a rien à attendre des pouvoirs publics qui eux favorisent la décorsisation des emplois et de l’économie, dénonce toutefois cette situation, s’inquiétant de cette politique plus ou moins insidieuse qui s’appuie aussi hélas sur la non volonté des entreprises privées de favoriser l’emploi local et, même parfois dans nos villages, de privilégier à compétences égales les candidats aux emplois qui parlent la langue corse.

 

 

 8 JUILLET 2004

La visite du ministre de l’Intérieur

Le ministre de l’Intérieur poursuit sa politique irresponsable en Corser. Il ne propose que la fermeté, ç’est à dire la solution policière contre les nationalistes, et ce alors que les mafieux de tous poils prolifèrent dans l’île. Se drapant dans sa volonté de promouvoir le développement économique en Corse, -mais tous les responsables français et leurs relais institutionnels et clanistes dans l’île  ne cessent depuis des années de suriner le même refrain-, il n’a pour ligne politique que celle qui vise à noyer l’île et les Corses dans un prétendu développement touristique, faisant la part belle aux sociétés internationales qui s’emparent de notre patrimoine par hommes de paille et prête-noms interposés. Durant ce temps, la majorité des Corses eux s’appauvrissent, seule une minorité profitant de cette situation, sur fond d’acculturation et de décorsisation de notre société.

L’ANC considère que la Corse n’a rien à attendre de cette visite. Le diplomate d’hier, sympathique dans ses prises de position lors de la crise Irakienne, s’est désormais mué en un simple ministre de la police n’ambitionnant aucunement d’oeuvrer au Règlement politique du problème corse.

 

 

  15 JUILLET 2004

Soutien aux enseignants de St Paul à Ajaccio

 

Depuis près de vingt jours, cinq enseignants dont le contrat n’a pas été renouvelé occupent, après une grève de la faim,  les locaux de l’école St Paul à Ajaccio. Ils demandent, après cinq années de bons et loyaux services, que leur situation soit pérennisée et qu’ils puissent continuer à exercer leur métier dans l’établissement scolaire. La Direction de l’institution privée refuse leur demande, invoquant des impératifs budjétaires et le fait que leur contrat ait été à durée déterminée. Pour autant, les besoins affichés lors de leur embauche ont-ils subitement disparu après cinq années de travail ? On ne peut penser un seul instant que leur recrutement se soit effectué sans réels besoins. De plus, connaissant les difficultés en matière de moyens et de maîtres dans l’enseignement, on ne peut imaginer un seul instant que ses emplois ne sont pas nécessaires dans cette institution, privée au demeurant mais recevant des aides publiques et dispensant un enseignement aux normes de l’Education nationale.

L’ANC apporte son soutien aux cinq grévistes. L’ANC demande aux autorités académiques et épiscopales d’intervenir rapidement et de peser pour qu’une solution préservant les droits de ces enseignants soit trouvée, évitant ainsi qu’ils rejoignent les statistiques de l’ANPE.

 

 

Ajaccio le 19 juillet 2004

 

Soutien aux Capésiens corses

 Cette année encore, depuis plusieurs semaines, le problème récurrent des affectations des jeunes capésiens corses  se pose et une fois de plus de jeunes enseignants corses se trouvent en situation d’exil.

 Après plusieurs mobilisations, si des solutions ont pu être trouvées pour certains d’entre-eux, -au départ une cinquantaine-,  aucune solution n’a toujours pas été proposée à une  vingtaine d’entre-eux et ils vont être contraints de quitter l’île.

 Après des années de contestations, après le maintien dans l’académie - par des solutions précaires et faussant le système de mutation - des enseignants stagiaires des années précédentes, on invoque cette année des raisons budgétaires et la mise en place d’un nouveau barème totalement inique.

L’ANC dénonce cette politique de décorsisation de l’enseignement ne donnant pas la priorité aux jeunes enseignants formés dans l’île, malgré leurs capacités et leurs diplômes.

 Dans l’attente d’une révision du barème de mutation intégrant des critères de spécificité culturelle, de langue, d’histoire relatifs à la Corse, l’ANC  demande leur maintien en Corse, comme cela se pratique dans les DOM TOM qui eux possèdent déjà un recrutement spécifique de leurs personnels d’éducation et d’enseignement pour le même concours national.

L’ANC apporte son soutien total aux justes revendications des Capésiens et se félicite de leur détermination à vouloir rester et enseigner chez eux, refusant cette politique d’exil qui leur est imposée.

L’ANC demande au  Rectorat et aux autorités académiques de Corse de dégager les moyens financiers nécessaires à leur maintien dans l’île, et à l’Assemblée de Corse d’assumer ses responsabilités en faisant pression auprès du ministre de l’Education Nationale et du Recteur afin qu’ils soient maintenus et intégrés dans l’Académie de Corse.

 

 

Motion d’orientation générale adoptée par l’ANC le 19 juin 2004

L’Exécutif élargi de l’ANC s’est réunie ce samedi 19 juin à Ajaccio en AG. Après avoir dressé un bilan de ses activités et procédé au renouvellement de ses responsables, l’ANC a analysé la situation politique.

-L’ANC prend acte du résultat des Elections Territoriales de mars. Ce résultat en demi-teinte n’a pas été à la hauteur des espoirs suscités. La raison est à rechercher dans l’incapacité du Mouvement national à prendre en compte toute sa diversité en la concrétisant par la constitution d’une liste représentative de toutes les composantes sans exclusive.

Ce résultat est aussi la conséquence d’une situation politique exploitée par l’Etat et les forces traditionnelles utilisant certaines affaires judiciaires et financières défavorables, montées en épingle par les médias et tendant à jeter le discrédit sur l’ensemble du mouvement national.

-L’ANC considère qu’aujourd’hui, le mouvement national doit prendre acte du refus de dialogue qui lui est opposé depuis des mois. Il ne doit plus continuer sa politique de la main tendue vis à vis d’un pouvoir de droite, qui par rapport au Problème corse se fige dans une attitude de fermeture, de négation et de répression telle que la Corse n’en avait plus subie depuis longtemps. Ce pouvoir relayé en Corse par une classe politique traditionnelle de droite, cautionnée par le clan de gauche, est prêt à tout pour « liquider » la revendication nationale, niant la réalité » du combat des Corses pour leurs droits sur leur terre. En Corse, les nouveaux hommes des clans au pouvoir sont totalement aux ordres et leur ligne de conduite est directement décidée par Paris. Cette politique prépare pour notre île des lendemains difficiles.

-L’ANC constate que tous les axes de cette politique diligentée par les hommes au pouvoir dans l’île, au travers du PEI, du Schéma d’aménagement, du schéma de l’eau, du développement des infrastructures, du dossier énergie, de la charte de l’environnement, de la remise en question de la loi-littoral... ne visent qu’à imposer un développement basé exclusivement sur le tout-toutisme destructeur de nos sites, de notre patrimoine et de notre identité.

Pour ces nouveaux hommes du clan et leur politique, la langue, la culture, l’identité des Corses n’existent pas, seul compte le nombre de touristes, et tout est calculé en fonction de leur nombre qui doit chaque année augmenter, sans se soucier des ravages causés par ce tout-tourime, nouveau veau d’or sur l’autel duquel les Corses et la Corse sont sacrifiés.

Ce pseudo-développement basé sur le seul tourisme ne laisse aux corses que les miettes et profite aux seules tours-opérators et aux grandes surfaces qui se multiplient et à leurs centrales d’achat. Les productions locales elles, submergées par les importations aidées par la continuité territoriale, ne peuvent tenir la distance.

-L’ANC constate du fait de cette politique néfaste que le coût de la vie ne cesse d’augmenter dans l’île, et que la majorité des corses se paupérisent. Les Corses ne peuvent même plus accéder à la propriété foncière ou même au logement, l’île se couvrant de résidences secondaires pour riches rentiers venus d’ailleurs, tandis que les exemples foisonnent d’une décorsisation des emplois dans tous les secteurs d’activité au profit d’une véritable colonisation de peuplement.

-L’ANC, qui inscrit son engagement dans le combat alter-mondialiste pour une meilleure répartition des richesses dans une société plus juste et plus égalitaire, et pour la reconnaissance des droits du peuple corse sur sa terre et de son droit à l’autodétermination, appelle à la mobilisation unitaire des nationalistes dans le respect des différentes sensibilités, sans exclusive.  Tous ensemble, nous devons créer les conditions d’une véritable alternative à la politique ultra-libérale actuelle, génératrice d’une société à deux vitesses, totalement décorsisée et acculturée que nous imposent la droite et les clans.

-L’ANC apporte son soutien aux emprisonnés et à toutes les victimes de la répression pour faits politiques

-L’ANC souhaite que a Cunsulta Naziunale soit réactivée et devienne rapidement opérationnelle.

 

 

30 juin 2004 

Après la visite du ministre du Tourisme

Que retenir de la visite du ministre du tourisme ? pas grand chose sinon, si l’on en croit certains médias, qu’il n’a rien annoncé, si ce n’est qu’il a « révélé » qu’au delà des préjugés, les corses qu’il avait rencontrés étaient sympathiques ! c’est dire la vacuité des propositions pour la Corse. Pour le reste, les élus de la droite au pouvoir ont bien entendu répété leur volonté de voir modifier la loi-littoral et évoqué la multiplication de terrains de golf,  occultant le problème de la gestion de l’eau et du rationnement des agriculteurs en la matière et sans se soucier des investissements immobiliers lourds que ce sport entraîne.. Bien sûr pour ne rien oublier, durant la promenade dans l’extrème-sud où la beauté des lieux a été vantée, une rafle visant une douzaine de nationalistes était en cours et   le centre de vacances de Tagliu-Isulacciu, complexe de tourisme social représentant pourtant  plusieurs dizaines d’emplois et des retombées économiques conséquentes pour la région, était mis en vente aux enchères à Paris !

Malgré tout cela, les institutionnels et les élus de la majorité à la CTC se sont déclarés satisfaits de cette visite.

L’ANC dénonce cette énième-visite alibi qui n’apporte rien de positif dans le nécessaire débat sans cesse reporté devant pourtant bien  avoir lieu un jour sur ce prétendu développement touristique dont on nous rabat sans arrêt les oreilles et présenté comme la panacée pour un développement de l’île profitant réellement à l’ensemble des Corses.

 

Pour l’ANC

Le  porte-parole

 

P.Poggioli 

 

L’ANC et la manifestation du 23 octobre 2004

 

Le racisme anti-maghrébin dans l’île est dans la continuité de tous les racismes visant depuis toujours les différentes populations immigrées, donc les plus démunies, qui se sont succédées en Corse. Ce racisme vise les couches sociales les plus défavorisées parmi lesquelles y compris des Corses. Ce racisme « social » est à combattre avec force par une politique volontariste en matière de logement ( en s’attaquant aux « marchands de sommeil »), par l’application rigoureuse du droit du travail ( contre le patronat exploiteur), par un meilleur accès à l’école (droit à l’instruction ) au monde du travail (formation et emploi) et dans la vie de tous les jours par une réelle politique d’intégration à la société corse à moyen et long terme.

A côté se développe aujourd’hui un racisme empruntant la phraséologie et les slogans lepénistes en s’alimentant des peurs engendrées par une situation internationale inquiétante, avec la montée en puissance périlleuse d’un islamisme intégriste, mais aussi par une situation intérieure française, dont le modèle d’intégration des populations du Maghreb, loin d’être une réussite, ne peut servir de référence en Corse.

Profitant de cette situation, une véritable campagne d’intoxication et de manipulation de l’opinion, ne reculant devant aucune calomnie et aucun mensonge, est orchestrée aujourd’hui par les représentants de l’Etat et tous ceux dont le seul objectif est de nier la réalité d’une revendication nationale corse en discréditant par tous les moyens le combat mené par les nationalistes corses depuis trente ans.

 

Face à cette campagne raciste contre la Corse et les Corses, l’ANC réaffirme la nécessité pour les nationalistes corses de dire non au racisme anti-maghrébin et de combattre les slogans lepénistes, tout en réaffirmant les droits du Peuple corse sur sa terre.

Le peuple corse aujourd’hui plus qu’hier doit lutter pour arracher à l’Etat français les compétences qui lui sont indispensables pour promouvoir son propre développement. Ces compétences doivent lui permettre la mise en place de relations économiques avec les pays du Maghreb dans le cadre d’échanges et de partenariats impliquant une véritable politique réciproque de contrôle des flux migratoires allant de pair avec une réelle politique d’intégration au sein du peuple corse des populations maghrébines présentes dans l’île, avec tous les droits et les devoirs qui en découlent.

Pour tout cela le 23 octobre, les nationalistes, dont il est regrettable qu’ils n’aient pas présenté une position commune quant à un problème de société aussi important, même si cette manifestation comprendra aussi des anti-nationalistes corses, doivent par leur présence rappeler le sens de leur combat pour la reconnaissance du peuple corse, communauté des Corses d’origine et des Corses d’adoption, et ce quelle que soit leur origine géographique, ethnique ou religieuse. Les Nationalistes doivent réaffirmer leur volonté de lutter pour une société corse plus juste, plus solidaire et plus fraternelle, en se référant aux idéaux de ceux et celles qui ont initié le combat il y a trente ans et pour lesquels le Nationalisme corse ne peut pas et ne doit pas être la haine de l’autre.

 

Pour l’ANC

Le porte-parole

Pierre Poggioli

 
Ajaccio le 31 octobre 2004

L’attentat contre la maison familiale d’Emile Zuccarelli

 

Emile Zuccarelli, digne héritier d’un des clans qui se partagent le pouvoir dans l’île depuis des décennies, dans l’alternance, la complémentarité et la complicité «  républicaine », a été et est de tous les combats visant à nier toute réalité et toute spécificité corse, s’opposant à toute prise en compte des revendications portées depuis trente ans par les nationalistes corses. Son combat s’inscrit dans la ligne de Chevènement et de tous les opposants « républicains de gauche » au nationalisme corse.

Pourtant même si les hommes du clan et leur politique doivent être combattus avec force, l’opposition aux hommes du clan doit se faire politiquement, car ils sont Corses. Pour l’ANC qui n’a cessé de » le répéter depuis sa création, les nationalistes doivent toujours veiller à ne pas créer les conditions de tout affrontement entre Corses dont seul l’Etat français tirerait profit pour scelle définitivement le sort de notre peuple.

Aussi, quels que soient les mobiles et les motivations des auteurs, et même si la manifestation du Fiumorbu coïncidait de façon provocatrice avec une rafle répressive anti-nationaliste dans la région que nous dénonçons en apportant notre soutien aux familles concernées, l’ANC condamne l’attentat qui a visé la maison familiale d’Emile Zuccarelli.

 

 

Jeudi 4 novembre 2004

 

La visite de Jean-Pierre Raffarin

Il y a prés de deux ans, la dernière visite du 1er Ministre et du ministre de l’intérieur de l’époque, n’avait eu pour tout résultat que d’inciter une partie des électeurs Corses à voter non au référendum. Leur intrusion dans la campagne, alors qu’ils étaient les instigateurs des mesures anti-sociales sur les retraites, avait achevé de convaincre de nombreux électeurs de voter contre eux par un vote négatif lors de cette consultation. Depuis, la répression et la manipulation des opinions, y compris par la désinformation et le mensonge, servent de politique pour la Corse...

Cette politique de fermeture et de mépris ne pourra être camouflée par le semblant de discussions sur un hypothétique développement économique.

Le fameux PEI dont on nous rabat les oreilles depuis quatre ans ne sera jamais une véritable loi de réparation historique que l’île attend pour rattraper son retard dans tous les domaines. Il confortera un pseudo-développement basé sur le tout-tourisme et la dépendance, axes voulus et imposés par l’Etat et son administration, et ne laissera aux chefs de clans que des miettes qu’ils vont se disputer en fonction des besoins de leurs clientèles électorales, sans se soucier d’un véritable développement pour la Corse et les Corses.

Cette nouvelle visite ministérielle n’apportera rien de concrêt, si ce n’est confirmer que ce gouvernement ne veut pas d’un véritable Règlement politique pour la Question corse.

 

Ajaccio le 18 janvier 2005


Racisme anti-corse : U troppu stroppià

L’ANC dénonce les déclarations provocatrices du responsable du MRAP, Mr Aounit. De telles prises de position sont d’autant plus méprisables que les derniers chiffres sur l’immigration maghrébine et sur le nombre des primo-arrivants placent la Corse en tête des « régions françaises » proportionnellement au nombre des habitants. La Corse a de plus enregistré depuis 1999, en l’espace de cinq ans, selon les propres chiffres de l’Insee, l’installation de 12 mille personnes venues de l’extérieur..
De telles accusations contre la Corse tendent en fait à nier la réalité de la lutte du peuple corse pour sa survie et la reconnaissance de ses droits. Cette politique négationiste vise à confiner les Corses dans une attitude défensive de repentance, les incitant à renoncer à leurs droits et à leur identité.
Cependant de tels chiffres doivent interpeller les nationalistes. Le seul objectif du mouvement national doit demeurer la défense de notre peuple et de ses droits collectifs. Les nationalistes se doivent donc de renforcer leur union dans une véritable stratégie de résistance et non pas se laisser enfermer et diluer dans des unions de circonstance ou de gestion au jour le jour d’institutions quelles qu’elles soient.



 
Ajaccio le 15 décembre 2004

Communiqué avec prière d'informer : merci

Soutien à Jo Peraldi


L'année 2004 s'achève sans aucune amélioration notable de la situation des dizaines de détenus corses pour faits politiques dans les prisons hors de Corse, et cela malgré certaines promesses des gouvernements français. Pire la répression n'aura connu aucune pause et le nombre des emprisonnés s'est accru durant ces douze mois.
L'Etat français qui se gargarise d'état de droit et de droits de l'homme n'applique même pas les directives européennes en matière de présomption d'innocence, de conditions de détention, d'éloignement des familles ou de délais de jugement..
C'est ainsi entre-autres dossiers, que Vincent Andriuzzi attend depuis plusieurs années que soit fixé son procès en appel qu'il est en droit d'avoir depuis sa lourde condamnation avec Jean Castella dans le procès Erignac, au motif prédominant qu'il " avait le profil ". L'ANC apporte son soutien a l'action du Comité Andriuzzi et à Jean Castella.
C'est ainsi aussi que Jo Peraldi, interpellé dans l'affaire des attentats de novembre 99 à Ajaccio, attend lui toujours son procès, soit près de 59 mois de détention, record européen en matière de détention provisoire au mépris de toutes les recommandations européennes en matière de justice. Rappelons pour mémoire que l'Etat français avait été condamné par la Cour européenne de justice dans l'Affaire Tomasi pour détention provisoire abusive de 57 mois. Cette situation est inacceptable. Aussi en l'attente de son procès futur dont la date n'est toujours pas fixée, l'Etat se doit de remettre rapidement Jo Peraldi en liberté, juste réparation pour préjudice subi par une trop longue détention provisoire dont la faute incombe aux autorités judiciaires.
Ces affaires judiciaires vécues de plus en plus difficilement sont la conséquence de la volonté de l'Etat de traiter la Corse en dehors des lois en matière de justice, alors que par ailleurs il refuse de traiter politiquement la question corse, préférant la manipulation des opinions, la désinformation, le mépris ou la répression.
L'histoire, y compris récente, a montré pourtant que de telles pratiques et une telle injustice au nom de la fermeté républicaine n'étaient pas faites pour créer les conditions d'une évolution sereine dans l'île. Les responsables de l'Etat et les élus clanistes devraient méditer sur les conséquences néfastes des situations de blocage et de répression qui par le passé n'ont débouché que sur des drames enfonçant toujours plus l'île dans le marasme et le désespoir.
En cette fin d'année, période de vœux, souhaitons que tous ensemble, nous fassions s'ouvrir le plus tôt possible, les portes de ces prisons qui enferment trop d'enfants de ce Peuple. Notre volonté et notre mobilisation doivent faire que leurs conditions de détention soient améliorées et que l'Etat et le Gouvernement consentent enfin à les réunir tous ensemble dans l'île, en l'attente de leur libération définitive et de l'arrêt de toutes les poursuites contre eux.

Pour l'ANC
Le porte-parole
P.Poggioli