COMMUNIQUES A.N.C. depuis le 23 Mars 2002

Ajaccio le 25 mars 2002

 

La tentative d’attentat contre E. Zuccarelli

 

L’ANC condamne la tentative d’attentat visant Emile Zuccarelli. Même si nous condamnons les positions du maire de Bastia sur l’évolution de la Corse et ses prises de position Chevènementistes provocatrices, nous ne pouvons que condamner de tels actes visant un élu, et ce quelles que puissent en être les auteurs et les motivations, car pouvant créer les conditions d’un affrontement entre Corses.

Emile Zuccarelli,  héritier, de même que son Parti, du clanisme responsable de la situation d’abandon faite à la Corse, et ses alliés communistes de la mairie de Bastia, par leur refus de toute prise en compte de la dimension culturelle et politique du Problème corse, portent une énorme responsabilité pour l’avenir de l’île. Ils créent, par opposition à eux,  les conditions d’un  lent glissement d’une partie du mouvement nationaliste vers le camp du libéralisme instrument d’une mondialisation destructrice de notre économie, de notre environnement, de notre culture et de notre identité, qui nous impose un développement basé sur le tout-tourisme.

 

 

Ajaccio le 30 mars 2002

Indipendenza dénonce la « décorsisation » des emplois

 

Le jeudi 28 mars, le mouvement a occupé la Poste d’Ajaccio pour dénoncer la politique provocatrice de cette administration prise en flagrant délit d’ostracisme envers les candidatures de jeunes corses à des emplois dans ses services.

Un jeune diplômé de l’université de Corté a fait parvenir deux CV à la Direction de cette administration, postulant à un emploi en son sein. Le 1er CV était établi à son vrai nom avec le détail de ses études effectuées à l’Université de Corté (DESS..). Le second était établi au nom de Jean-Édouard Leconte, né à Paris, ayant effectué ses études à Aix en Provence et ayant un niveau d’études légèrement moindre par rapport à celui du 1er.

La candidature corse du 1er a reçu une fin de non-recevoir, alors que le 2ème candidat « virtuel » a été convoqué. Le jeune postulant s’est donc présenté pour un entretien d’embauche positif et il a enregistré toute la conversation tenue par les représentants de l’administration à cette occasion.

Pour dénoncer cette politique de refus d’embauche prioritaire de Corses à compétences égales par cette administration, le mouvement a occupé une nouvelle fois la Poste d’Ajaccio ; Lors d’une précédente occupation par les nationalistes, la Direction de la Poste avait affirmé, face aux critiques, qu’une convention de partenariat avait été signée avec l’université de Corté, par laquelle la Poste s’engageait à embaucher en priorité de jeunes diplômés de L’Université corse. La preuve a été faite qu’il n’en était rien et que la préférence allait toujours à des candidats venus de l’extérieur, comme dans toutes les administrations de l’île, où les Corses sont de moins en moins nombreux, y compris désormais dans les emplois subalternes, alors que jusqu’à il y a quelques années, seul l’encadrement était réservé majoritairement à des non-Corses.

Mais il faut néanmoins dire que les entreprises privées et les créateurs d’emplois en Corse, même Corses, eux aussi ne font rien pour une réelle politique de corsisation des emplois, préférant souvent, en plus d’une embauche saisonnière venue de l’extérieur facile due à la politique du tout-tourisme, préfèrent dans la pratique aller recruter hors de l’île, plutôt que privilégier les jeunes Corses à la recherche d’emplois.

L’ANC dénonce certes la politique anti-corse de l’emploi suivie par l’administration mais constate que le secteur privé dans l’île porte autant de responsabilités sinon plus dans cette décorsisation croissante des emplois.

 

 

 

Ajaccio le 20 avril

Non à la répression contre la jeunesse corse

 

Une demi-douzaine de militants de A Ghjuventù Indipendentista ont été interpellés et auditionnées ces jour-ci, d’autres ont été convoqués pour audition. Après les mobilisations de mars en faveur de la langue corse, la jeunesse corse attendait d’autres réponses à ses légitimes aspirations que celle de la répression. 

L’ANC demande aux pouvoirs publics de faire cesser des manoeuvres aussi grossières qui n’ont d’autre but que l’intimidation et les pressions pour que les jeunes ne se mobilisent plus et rentrent dans le rang.

Les importantes mobilisations de mars ont montré que la jeunesse corse dans le calme et la responsabilité, à l’instar de la grande manifestation d’Ajaccio, entendaient porter jusqu’au bout leurs revendications en faveur de la langue de la culture et de l’université.

L’ANC leur apporte son soutien total  et sera toujours aux côtés de cette jeunesse pour que  leurs  justes revendications soient enfin prises en compte.

 

 

 

Ajaccio le 26 avril 2002

 

Après les Elections présidentielles

 

L’ANC après avoir analysé les résultats des élections présidentielles constate :

-        Il y a eu une forte poussée de l’extrême- droite partout,  qui est fort inquiétante pour l’avenir, y compris dans l’île car Jean-Marie Le Pen est hostile à toute évolution en Corse et s’oppose à toutes les revendications portées par le mouvement corse. N’oublions pas aussi qu’il est favorable à la peine de mort pour les « terroristes » et que pour lui, les nationalistes corses emprisonnés ou recherchés sont des terroristes...

-        Il nous faut dire avec force que le nationalisme corse n’a rien à voir avec l’idéologie du  Front national de Jean-Marie Le Pen.  Cette poussée de l’extrème-droite participe d’un mouvement que l’on retrouve malheureusement partout en Europe. Il est porteur de graves dangers pour les peuples et la démocratie de par les « prétendues valeurs » qu’il incarne et qui ne sont que racisme, exclusion et régression sociale.

-        En corse,  même si son score découle comme ailleurs d’une réalité xénophobe dangereuse, il est aussi la conséquence de l’inquiétude d’un certain nombre de personnes par rapport aux problèmes inhérents à l’immigration, -ou à certains drames douloureux, comme en Balagne que nous condamnons -.

-        Depuis le début de la campagne électorale certains médias qui n’ont cessé d’agiter le spectre de l’insécurité comme épouvantail, en le reliant directement aux problèmes de l’immigration,  portent une  responsabilité certaine dans la situation aujourd’hui créée.

-        En Corse aussi, des problèmes existent, il ne faut pas les nier, mais nous devons les aborder avec sérénité et intelligence. Ils demandent une vaste réflexion collective sur l’avenir des populations immigrées dans l’île et leur place dans la Corse de demain. Les nationalistes de par les responsabilités qu’ils aspirent à assumer dans l’avenir de l’île ne peuvent faire l’impasse sur cette réalité, sous peine de renforcer à terme les dérives racistes qu’ils se doivent de condamner avec force. 

-        Mais ce vote est aussi la conséquence de la présence d’un nombre important de militaires, gendarmes et fonctionnaires non-corses à la retraite ou toujours en activité qui ont surtout voté contre les nationalistes corses. C’est pour cela aussi que le vote du champion anti-Matignon Jean-Pierre Chevènement est finalement modeste malgré certains soutiens, les anti-nationalistes ayant préféré voter à droite ou à l’extrème-droite, les jugeant plus radicaux contre les nationalistes corses.

-        La Corse enregistre un taux d’abstention de 42%, alors que la France n’en compte que 27%. Elle connaît un taux de progression des abstentionistes de 9% par rapport aux présidentielles de 1995. Cette importante abstention dénote à l’évidence une insatisfaction des Corses face aux propositions des leaders de la classe politique traditionnelle française pour notre île.

-        Nous ne pouvons que constater qu’ aujourd’hui le Processus de Matignon est mort, son principal artisan, Lionel Jospin ayant tiré avec  dignité les leçons de son échec au plan français. N’oublions pas cependant que si la majorité des nationalistes n’a  pas soutenu le Projet final, c’est parce qu’à l’arrivée, ils ont été déçus par un contenu trop insuffisant.

-        Quant aux sondages dont prévisions ont été peu en rapport avec les réalités, ils nous incitent à penser que « la radiographie politique de la Corse » qui nous est donnée tous les mois doit être prise  avec des réserves.

-        Au delà de ces constats, les nationalistes doivent maintenant réfléchir à l’avenir et définir rapidement tous ensemble une stratégie de rechange pour répondre à la nouvelle donne qui nous est imposée aujourd’hui.

 

 

 

Ajaccio le 06/05/02

Tutti in Ponte-Novu
L'ANC appelle ses militants et sympathisants à participer nombreux aux cérémonies commémoratives de la bataille de Ponte-Novu, qui vit le 9 mai 1769, les milices populaires de Pasquale Paoli tomber au champ d'honneur face aux armées supérieures en nombre et en armements de l'absolutisme français; Ce jour-là marqua la fin du rêve paoliste et de la Corse souveraine. Les nationalistes et au-delà tous les Corses doivent honorer la mémoire des Corses tombés ce jour-là pour la Nation Corse
 
U ricordu di ponte novu
programme du 8 mai
11h30:  ouverture de la buvette dans la salle des fêtes de ponte novu ou l'on pourra se restaurer
            15h:conference débat avec l'historien M.Antoine-Marie Graziani sur le thème de (la vie et l'oeuvre de Pasquale Paoli )et(la bataille de Ponte Novu)
18h:messe celebree par Prete Mondoloni.apres le dio vi salvi regina les enfants deposeront des gerbes de fleurs dans le golu
veghja autour du feu,avec la participation de groupes culturels
un buffet sera offert par l'associu a toutes les personnes desireuses de poursuivre la soiree avec nous
U 9 DI MAGHJU 1769 O CORSU UN TI SCURDA DI PONTE NOVU
 

 

- Création de A Cunsulta Naziunale

 

 Officialisation de la création de A Cunsulta Naziunale
        Après plusieurs réunions de travail, Les organisations nationalistes Indipendenza-Corsica Nazione, I Verdi, ANC et Fronte Corsu ont au cours d'une conférence de presse à Ajaccio ce mercredi 26 juin 2002, annoncé la création officielle de A Cunsulta Naziunale et lancé un appel aux Corses pour qu'ils rejoignent la démarche en s'inscrivant sur la liste électorale qui sera bientôt officiellement ouverte. Le volontariat primera pour le problème des inscriptions, mais un certain nombre de conditions, dont les organisations continuent à débattre seront exigées. Cette liste déterminera le corps électoral, à partir d'une carte d'identité qui sera mise en circulation, qui définira par son vote la représentation à la proportionnelle des organisations qui composeront A Cunsulta Naziunale, laquelle sera alors représentative du Peuple Corse en lutte et pourra commencer à débattre et élaborer des prises de positions sur tous les sujets intéressant la nation Corse et sa démarche vers l'Autodétermination.
Ce mercredi 3 juillet est prévue, à partir de 16 h à Corté, Palazzu Naziunale, la pose d'une plaque, annonçant cette initiative importante pour la suite de la lutte du Peuple Corse. Une réunion de travail est ensuite prévue à l'université" entre les organisations membres  et initiatrices de la démarche;
Le samedi 6 juillet est prévu un départ en manifestation de Corté jusqu'à Migliacciaru où aura lieu, sous chapiteau une grande réunion débat sur cette Cunsulta Naziunale. Une grande soirée culturelle, avec de nombreux groupes de chanteurs corses clôturera cette journée.
L'UPC-Scelta-Nova pour l'heure ont demandé plus de temps avant leur décision finale et A manca a posé deux questions publiquement pour se déterminer, questions qui feront l'objet de débats internes à la démarche.
 
 

Ajaccio le 1er juillet 2002

 

A quoi joue l’inspecteur d’académie ?

 

        A en croire les déclarations des autorités académiques, du Rectorat et des élus de l’Assemblée de Corse, le développement de l’enseignement de la langue corse et l’implantation progressive d’écoles bilingues démontreraient la réalité d’une volonté politique en ce domaine que le processus de Matignon aurait renforcée. Or, à l’évidence il n’en est rien.

        Si l’on prend l’exemple de l’école bilingue de l’école primaire annexe d’Ajaccio, mise en place à la rentrée 2001, laquelle aurait pu facilement être doublée tant la demande était forte, nous apprenons que l’inspecteur d’Académie vient de donner un avis défavorable à la poursuite d’une expérience dont se félicitent les parents, tant les efforts déployés par l’équipe éducative et la qualité de l’enseignement donné ont été loués par eux. Ce monsieur aurait même dit publiquement : « l’école annexe étant une école d’excellence, elle n’a pas vocation à un enseignement de la langue corse ! ». Malgré les assurances données aux parents alertés sur l’éventualité d’un arrêt de cette expérience qui se sont mobilisés et avaient cru le problème résolu, après avoir été  reçus deux fois à l’inspection académique, ces récentes déclarations montrent la réalité de l’action de certains hauts fonctionnaires qui devraient pourtant être tenus d’appliquer les décisions  gouvernementales en matière d’enseignement de la langue corse.

        De plus, l’aberration  veut que parallèlement, on apprend que le poste de l’enseignante serait mis « au mouvement » dès la rentrée 2003. Ainsi, la triste réalité révèle qu’il n’y a aucune volonté d’assurer un véritable suivi dans cet enseignement et dans cette filière d’écoles bilingues, alors qu’on va continuer d’annoncer, pour les statistiques, l’ouverture d’autres écoles de ce type, dont une à quelques centaines de mètres de l’école annexe, résidence des îles à Ajaccio, et que d’autres jeunes corses formés pour l’enseignement de la langue corse viennent d’obtenir leur diplôme.

        Nous interpellons l’opinion, les autorités et tous ceux qui œuvrent pour un véritable enseignement de notre langue pour qu’à leur niveau, ils interviennent et fassent respecter les décisions prises en la matière, d’autant qu’elles sont pour le moins nettement insuffisantes au vu de trente années de revendications dans ce domaine de la langue corse.  

 

 

 

Ajaccio le 8 juillet 2002

 

L'ANC et a Cunsulta Naziunale

 

L'ANC s'est toujours prononcée pour la mise en place d'une structure de réflexion, de propositions et d'action pluraliste où pourraient s'exprimer , avec toutes leurs différences, l'ensemble  des composantes du mouvement national, ( autonomistes, autodéterminationistes, souverainistes ou indépendantistes ), sans préalables et sans tabous.

C'est dans cet esprit que l'ANC a été partie prenante de la démarche du comité du Fiumorbu, puis de la coalition Unità, dès lors que le préalable de la condamnation de la clandestinité, mis en avant par le gouvernement Jospin, -puis judicieusement abandonné durant le Processus de Matignon-, avait séparé la démarche du Fiumorbu en deux voies divergentes.

L'ANC est donc aujourd'hui favorable et partie prenante de la mise en place d'une Cunsulta Naziunale, avec l'espoir que les mouvements aujourd'hui absents la rejoignent à terme, car au-delà du lancement symbolique de cet outil indispensable pour la lutte nationale du peuple corse, tout reste à établir et toutes les propositions constructives sont les bienvenues.

L'ANC rappelle que le Peuple corse, communauté de droit en Corse, se fond avec celles et ceux qui reconnaissent les droits des Corses sur leur terre et qui souhaitent sincèrement s'intégrer à notre peuple, dans une véritable communauté de destin dont les contours restent à définir tous ensemble.

Pour l'heure, l'ANC situe son engagement dans une première étape de cette mise en place. Après définition d'un corps électoral, à partir d'un acte de volontariat et en fonction de critères qu'il nous reste à définir plus précisément pour l'avenir, nous devons organiser une " consultation interne à l'ensemble de la mouvance nationaliste " sur la base de listes programmatiques issues des mouvements partie prenante de la démarche ou éventuellement directement issues du corps électoral constitué à cet effet, et  constituer une " Assemblée Nationale Provisoire " représentative de la Nation en lutte. Elle pourra alors démocratiquement s'atteler à un travail de propositions qui seront l'émanation de la majorité des élus de cette Assemblée et sera représentative du Mouvement National.

Dans une deuxième étape, le travail le plus important sera de continuer à élargir la composition du corps électoral en poursuivant la campagne d'inscriptions pour faire adhérer la majorité des Corses à la démarche entreprise, afin que cette Cunsulta Naziunale représente réellement à terme l'ensemble du Peuple Corse, ce qui établira définitivement sa légitimité, ce qui l'autorisera à parler au nom du Peuple Corse tout entier. La réussite de cette deuxième étape dépendra de la réelle capacité du mouvement national dans son ensemble à se rendre crédible aux yeux de la majorité des Corses par le sérieux de ses propositions, sa capacité de mobilisation et sa détermination à faire aboutir les justes revendications des Corses en défendant leurs droits inaliénables et imprescriptibles sur la terre de Corse.

 

 Ajaccio le 14 juillet 2002

 

Eaux d’Orezza et Lycée agricole

 

 

L’ANC apporte son soutien à l’entreprise des eaux d’Orezza et souhaite qu’une décision d’autorisation d’ouverture et d’exploitation définitive soit rapidement prise par les autorités administratives. L’opinion ne comprendrait pas qu’une telle initiative  exemplaire pour le développement économique de l’île et le monde rural ne puisse poursuivre ses activités.

 

L’ANC souhaite par ailleurs que l’Etat, la CTC et l’ODARC se penchent rapidement sur le dossier du Lycée agricole de Sartène, suite au rapport inquiétant du dernier conseil d’administration de l’établissement. Si on s’en réfère aux conclusions de celui-ci, cet établissement aurait dû déjà être fermé. Un tel outil indispensable pour notre jeunesse et le développement agricole de l’île ne peut être laissé dans un tel état d’abandon, sauf à vouloir à terme sa disparition. L’ANC apporte son soutien au personnel, aux parents et aux élèves inquiets à juste titre devant une telle situation inacceptable. Face à l’urgence de la situation, l’ANC demande aux pouvoirs publics d’engager la réflexion et les moyens nécessaires pour que la rentrée prochaine s’effectue dans les meilleures conditions et que l’opinion soit rassurée quant à l’avenir de l’établissement.

 

 Ajaccio le 17 juillet 2002

 

Une initiative malheureuse des Chambres de commerce

 

        Alors que tout un chacun s’accorde à reconnaître qu’il faut donner toute sa place à la culture corse dans l’île, y compris  dans le développement de l’économie touristique, l’ANC  s’étonne que les chambres consulaires aient pu produire un dépliant qui sera disponible dans tous les syndicats d’initiative, les ports et aéroports de l’île écrit en quatre langues, sans qu’il soit fait mention de la langue de l’île que les touristes vont visiter.  On était en droit d’espérer que notre langue aurait toute sa place dans ce genre de dépliant vantant les mérites de la Corse, sauf à penser que les touristes ne viennent que pour la beauté des paysages et le soleil, oubliant qu’il y a dans l’île un peuple avec sa langue et sa culture, sorte de remake des prétentions Mussoliniennes de « la cage sans les oiseaux ». Nous disons donc aux promoteurs de cette initiative qu’ils n’ont pas rendu service aux Corses, et espérons qu’ils trouveront le temps et l’argent pour publier dans de brefs délais le même document en y ajoutant la langue des Corses.

 

Ajaccio le 22 juillet 2002

Lettre ouverte à M. le Ministre de l’Intérieur

 

        La récente victoire de la Droite et votre nomination au ministère de l’Intérieur vous amènent, compte tenu de vos nouvelles fonctions, à être désormais confronté, comme d’autres avant vous, au « Problème corse ». L’ANC juge donc utile, à l’occasion de votre premier voyage officiel dans l’île, de vous faire-part de ses propositions afin d’engager, dans les meilleures conditions, un véritable processus de « Règlement par étapes de la Question Nationale Corse ».

Les Corses, unanimement, aspirent à sortir des impasses qu’a connues et connaît notre île, malgré les divers traitements qui lui ont été administrés par les différents régimes au pouvoir en France. De façon générale, depuis la défaite militaire de la Nation corse en 1768 à Ponte-Novu, mais plus particulièrement depuis ces trente dernières années.

Au-delà des divergences idéologiques entre la Droite et la Gauche, nous constatons, au vu des expériences passées,  qu’en matière de politique pour la Corse, les approches sont différentes. La gauche, sans porter de jugement sur les résultats obtenus, a eu des expériences novatrices avec la loi Deferre en 1981, le Statut Joxe en 1989 et la démarche de Matignon en 1999. La Droite, elle, s’est surtout singularisée par des prises de contacts diviseurs et partisans aboutissant toujours à une politique de fermeture et de répression vis à vis des revendications corses,  s’obstinant, lorsqu’elle a été au pouvoir dans le passé, à ne voir dans la Question politique Corse qu’un problème économique et n’y répondant que par des solutions sectorielles de type économiste, à l’instar de la Zone Franche, ou par un saupoudrage de  crédits supplémentaires servant à faire taire les appétits clanistes et perpétuant l’assistanat.

Aujourd’hui, nous sommes convaincus qu’il faut résolument s’engager dans une nouvelle étape institutionnelle pour que les Institutions de la Corse puissent être dotées de pouvoirs réglementaires et législatifs. Cette nouvelle étape, au vu de l’expérience née de la démarche de Matignon  semble ne plus susciter de véritable opposition en Corse, y compris au sein même la classe politique traditionnelle.

Cette démarche consensuelle à laquelle aspirent les Corses dans leur majorité devra être accompagnée de l’indispensable dissolution des Conseils généraux, qui ne servent plus que les intérêts du clanisme, si l’on veut réellement sortir d’un système de pouvoir politique totalement inadapté et fort coûteux pour les contribuables. Le même souci devrait conduire à une réforme en profondeur de l’actuelle organisation administrative de l’île en 360 communes dont nombre d’entre-elles n’ont plus qu’une réalité virtuelle, ce qui a pour conséquence la pérennisation de la division politique que nous subissons

Une telle avancée serait à terme vouée à l’échec sans la prise en compte de son indispensable corollaire, à savoir la reconnaissance en droit du peuple corse, de sa langue de sa culture sur sa terre. Cette légitime revendication  qui sous-tend toute la revendication nationaliste  de ces trente dernières années nécessite une révision de la Constitution française, pour le moins archaïque, comparée aux autres constitutions européennes.

Nous sommes persuadés que la solution du problème dépend aussi des Corses, à condition toutefois que l’Etat leur donne d’une part, les moyens nécessaires à sa résolution, et d’autre part, qu’il assume toutes les responsabilités qui sont les siennes. En toute modestie, ayant apprécié votre esprit d’ouverture et de compréhension à l’occasion de votre abstention lors du débat sur le Projet Matignon, alors que la Droite s’y est opposée bec et ongles, ç’est dans cette voie de dialogue à ciel ouvert et de responsabilité réciproque entre la Corse et l’Etat que nous attendons que le nouveau ministre et le nouveau gouvernement s’engagent résolument.

 

 

Ajaccio le 28 août 2002  

Non au Grand Raid 20

 

L'ANC avait, il y a plusieurs semaines, informé plusieurs journalistes de ce projet monté par des gens totalement extérieurs à l'île et organisé à l'emporte-pièce sans aucune concertation avec les acteurs corses.

L'ANC porte à la connaissance de l'opinion un extrait du règlement de cette épreuve pour qu'elle puisse juger de la provocation qu'elle constitue;

 

Article 23 : Quota de participation : Le nombre maximum de raideurs au Grand Raid 20 est fixé à 300 (hors accompagnateurs); 60% des inscriptions seront réservées aux continentaux, 20% aux insulaires et 20% aux étrangers.....

 

L'ANC apporte donc son soutien à ceux qui s'opposent à un tel projet. 

 

Aiacciu le 20 septembre 2002

Dumenicu Ribbellu s’hè spintu

Dumenicu Ribellu s'est éteint ce 9 septembre, jour anniversaire du déclenchement du mouvement insurectionnel qui allait faire de la Corse " le 1er département de France libéré du joug fasciste et nazi". Homme d'honneur et de valeur, il laissera un grand vide dans la mémoire collective de notre peuple, symbôlisant un esprit de résistance qui faisait l'admiration de tous. A l'heure oû notre île  subit tant d'injustices et d'aliénations,  puisse son engagement et son courage rester  un exemple pour notre jeunesse dans la défense de  notre peuple  et de ses valeurs ancestrales.  L'ANC présente ses condoléances à tous les siens.

 

Ajaccio, le 4 octobre 2002

L’analyse politique de l’ANC

 

L’ANC a tenu une conférence de presse le 4 octobre à Ajaccio pour donner son analyse de la situation politique dans l’île et son sentiment par rapport à la stratégie de la droite de retour au pouvoir.

   

LA NOUVELLE SITUATION POLITIQUE

 

La droite est aujourd’hui au pouvoir en France et dans l’île. Elle a donc à sa disposition tous les pouvoirs pour s’engager résolument dans la résolution du problème politique Corse. Durant le processus de Matignon, la droite s’est positionnée de façon politicienne et réactionnaire contre l’approche de Lionel Jospin envers la Corse. Elle n’a pas ménagé ses critiques et a tout fait pour que le processus de Matignon échoue.

Aujourd’hui, elle parle de dialogue et de réforme, même si elle prend la précaution d’intégrer son discours sur la Corse dans une stratégie politique pour l’ensemble français. En fait, elle semble après quelques mois de reprise du pouvoir, prendre le même chemin que la gauche qu’elle critiquait hier. Même si nous ne pouvons qu’être de prime abord que circonspects quant à la réelle volonté de la droite à résoudre la question corse, si l’on s’en tient aux différentes expériences que la Corse a vécu ces 30 dernières années lorsqu’elle a eu tous les pouvoirs, nous jugerons sur les faits dans les mois à venir.

 

LA PERMANENCE DE LA QUESTION POLITIQUE CORSE

 

Nous rappelons simplement que le problème corse est politique et que toute véritable solution ne saurait se suffire d’un PEI, aussi important soit-il, d’abord parce que vu le déficit chronique de notre île en matière d’équipements et d’infrastructures, les sommes octroyées seront toujours en deçà de nos besoins… ensuite parce que réduire le problème à « une affaire de gros sous » en laissant les élus et les lobbys en tout genre se disputer le « gâteau », c’est encore une fois laisser les corses se diviser et « se battre» sur l’accessoire pour ne pas discuter de l’essentiel. Surtout lorsque les affectations de ces sommes ne sont ni impérativement ni exclusivement prévues pour les équipements et infrastructures qui font tant défaut à notre île et que chaque lobby, par élus interposés, peut ainsi faire dériver certains de ces crédits vers des affectations partisanes décidées en fonction d’intérêts clientélaires plus ou moins officieux qu’il défend. Au vu des prises de position des uns et des autres, l’intérêt collectif nous semble en l’occurrence très loin des soucis de beaucoup de ces élus.

 

 

LES FONDEMENTS DE NOTRE LUTTE

 

Pour notre part, nous rappellerons que la base de la revendication nationale est la défense de notre langue, de notre culture et de notre identité et que sans la prise en compte de ces revendications, toute solution ne reposant que sur une réforme économique serait encore une fois un leurre. De même une réforme institutionnelle ne donnant pas aux Corses le pouvoir de défendre et de valoriser leur identité et leurs droits sur la terre de Corse ne serait à terme qu’une nouvelle occasion manquée.

Force pour l’heure est de constater qu’en matière de langue, malgré les communiqués statistiques de satisfaction des autorités académiques, la politique suivie en matière d’enseignement est un échec. Nous aimerions savoir combien d’étudiants corsophones, l’éducation nationale a réellement formé depuis que les nationalistes ont imposé la langue corse dans l’enseignement, à défaut d’avoir pu arracher son obligation ? Sans cette obligation, cet enseignement sera toujours un emplâtre sur une jambe de bois.

Sur la revendication légitime des corses à la priorité d’emplois dans leur pays, même si nous savons que dans le secteur privé rien n’est fait malheureusement en ce sens, l’administration est de plus en plus décorsisée, la politique de Bernard Bonnet, consistant dans le fil du rapport Glavany à faire venir de plus en plus de non corses, s’est poursuivie. Nous demandons que l’Etat adopte dans ce domaine comme pour Tahiti ou la Polynésie, une politique de « discrimination positive » en matière d’emploi, favorisant le retour des Corses et l’emploi local.

 

UN REFERENDUM POUR QUOI FAIRE ?

 

On nous promet un référendum local pour décider de l’évolution des choses. Au-delà du problème constitutionnel posé par cette forme de consultation et les limites qui lui seront données, nous attendrons pour voir. Nous nous prononcerons en fonction des réponses apportées à certaines questions de forme,  -de quoi ce référendum va-t-il traiter par exemple ?-, ou de fond, -concernera-t-il le peuple corse ou la population de l’île, sachant qu’aujourd’hui tout arrivant dans l’île ayant la nationalité française a le droit de décider des choix pour la Corse après 6 mois seulement de résidence par exemple- ?

De la même façon nous ne saurions avaliser la mise en place d’une institution usine-à-gaz groupant les conseillers territoriaux et généraux, apparentant nos institutions à celles de certaines Républiques bananières. Nous demandons une réforme en profondeur sur les communes et les pièves, pour leur donner les moyens de faire directement des propositions à l’Assemblée de Corse et d’être consultées par elle en cas de projet d’aménagement et d’infrastructures les concernant. Nous demandons la suppression des conseils généraux, structures clanistes ne servant qu’à dilapider l’argent public et sources d’inertie en matière d’aménagement et de développement, car brouillant les domaines de compétences dévolus à l’Etat et à la Collectivité de corse qui ont besoin de clarifications et de simplification.

 

RECHERCHER L’UNION LA PLUS LARGE

 

Nous réitérons quant à nous notre volonté « d’un règlement politique de la question corse » et notre volonté d’œuvrer toujours à la recherche de l’union la plus large du mouvement national autour d’objectifs communs. Nous en appelons au Partitu di A Nazione Corsa et à Manca Naziunale pour que ces organisations rejoignent la démarche de A Cunsulta Naziunale, car sans elles, le succès de cette initiative risque d’être hypothétique.

 

 

L’ECHEANCE DE 2004

 

Par rapport à l’échéance de 2004, sauf à prendre une décision tous ensemble de non participation, l’ANC est favorable à l’élaboration d’une seule liste nationaliste ou dans le pire des cas de deux listes nationalistes. Cette perspective clairement édictée aux yeux de l’opinion doit rendre le mouvement national incontournable au sein des institutions de l’île et lui donner les moyens de développer une stratégie de prise de pouvoir autour des grandes revendication que nous portons depuis 30 ans. Mais il faut pour atteindre cet objectif refuser de s’enfermer dans des débats stériles sur nos divergences au plan institutionnel entre indépendance et autonomie et refuser tout préalable dans les débats. Pour notre part, nous sommes ouverts à toute discussion dans cette perspective.

Le cas de Castella nous interpellant, nous demandons sa libération immédiate. Nous insistons pour conclure sur la nécessité d’un geste du nouveau pouvoir, quant au rapprochement des détenus corses, comme le prévoit d’ailleurs la loi et sur la vigilance plus que jamais nécessaire des nationalistes par rapport au danger de la spéculation immobilière qui se développe à nouveau.

 

 

Ajaccio le 23 octobre 2002

 

 

Soutien à Jérôme Albertini

 

L'ANC apporte son soutien total à Jérôme Albertini. Elle demande que le tribunal de Bastia prononce la relaxe, sa seule faute, avec la jeunesse lycéenne et étudiante est de s'être mobilisé pour la défense et la promotion de notre langue, ce qui est tout à leur honneur.

 

 
Ajaccio le 29 octobre 2002

 

Après la visite de Sarkozy

 

A la lumière des compte-rendus de la visite de Nicolas Sarkozy, on ne peut que constater que la démarche de Lionel Jospin, si décriée par la droite hier, est bel et bien reprise par l'actuel gouvernement. On ne peut donc que regretter le temps perdu pour des considérations politiciennes et électoralistes franco-françaises.

Cependant, le mouvement national  doit plus que jamais être vigilant et ne pas laisser le "dialogue" positif et nécessaire pour sortir de la crise, laisser la place à la dialoguite aigüe où ne manqueront pas de le ciconscrire nos chers élus, surtout ceux des clans new-look désormais avides de reprendre à leur compte  les revendications corsistes, mais bien entendu en prenant soin de  les vider de leur contenu.

Le gouvernement pour sa part, s'il veut raisonnablement entrer dans une phase constructive ne doit pas agiter l'opinion corse avec des leurres. Si nous étions pessimistes, on pourrait facilement aujourd'hui dire que derrière la phraséologie de Nicolas Sarkozy, on peut comme à la Farfouille, trouver de tout. L'intelligence commande de partir des acquis de la démarche de Matignon et de ne pas commettre l'erreur de repartir dans des palapres dans le but uniquement de toujours faire des constats de la situation qui depuis trente ans sont systématiquement répétés.

En conclusion, nous dirons :

- une prison pour les détenus corses de droit commun, ç'est bien, d'autant que chaque "région française" doit avoir un centre de détention pour longues peines, mais leur sort n'a pas à être assimilé à celui des détenus pour faits politiques, et il faut rappeler que le rapprochement pour ceux entrant dans cette catégorie doit se faire pour tous, longues peines ou non, condamnés ou non, en attendant l'inévitable libération puis l'amnistie dès lors qu'on parle de véritable solution politique.

- des mesures économiques pour sortir de la zône franche et un crédit d'impôt, pourquoi pas, mais il faut rappeler que le combat nationaliste et les sacrifices consentis ne l'ont pas été pour cela, même si quelques socio-professionnels bien en cheville avec les clans s'en contentent.

-un "souhait" de développement des concours régionaux pour le recrutement des fonctionnaires, mais ceux-ci existent déjà, grâce aux mobilisations des nationalistes, et leurs limites sont connues; -qui empêche des gens d'ailleurs de venir les passer en Corse, - pourquoi uniquement C et B, n'est-ce pas restrictif ? Nous aimerions aller au-delà des souhaits et voir la "régionalisation, à défaut de la corsisation, des emplois par le biais d'une politique de discrimination positive" inscrite dans la loi.

-un référendum sur les Institutions, mais qui va voter ? Aujourd'hui, toute personne de nationalité française qui est en Corse depuis six mois a le droit de décider de l'avenir des Corses et de la Corse, est-ce  acceptable pour les nationalistes?

  En conclusion, nous pensons pour notre part que sans réelle prise en compte de la dimension identitaire du combat que nous avons engagé depuis trente ans, -à savoir la langue , la culture, le peuple-, sans laquelle la notion de communauté de destin est une impasse, nous ne saurions nous satisfaire ou de mesurettes économiques profitant toujours aux mêmes socio-professionnels  en cheville avec les décideurs institutionnels du clan ou d'une quelconque évolution institutionnelle qui ne sert qu'à renforcer les nouveaux clans,  confortant la dérive mafieuse de notre société que nous dénonçions dans l'incompréhension générale, il y a près de douze ans.   

 

 

Non à la vente du couvent de Pinu

Les bâtiments communaux du couvent de Pinu, sur la côte occidentale du Cap Corse, en pierres vertes et en lauzes, au bord de la mer, dans un site inscrit, constituent pour la commune et pour la Corse un patrimoine de grande valeur.
Aujourd’hui un particulier représentant une SCI veut s’approprier la totalité des bâtiments à des fins commerciales et y faire d’énormes travaux. Le maire a signé un bail emphytéotique de 99 ans, argumentant que l’argent retiré de cette vente-déguisée sera investi dans des travaux communaux. A la fin du bail, celui-ci doit être renouvelé aux héritiers et  si la commune reprend le bien, elle doit rembourser tous les investissements, chose qu’elle ne pourra jamais faire.
L’ensemble des bâtiments, église et tour comprises, et des terrains avoisinants, seraient privatisés, le chemin du littoral non réalisé, l’accès à la mer très aléatoire.
La vente d’un tel patrimoine n’est pas acceptable, car il est la propriété collective des habitants et de la Corse. Il n’est pas question de laisser les bâtiments à l’abandon n¹est pas une solution, ils tomberaient en ruine. D’autres solutions, dont celle des gîtes communaux sont à envisager. La Commune et la collectivité territoriale (compétente en matière de patrimoine bâti) auraient leur mot à dire. Le Conservatoire du Littoral pourrait racheter les bâtiments et et la bande littorale sur laquelle, ils sont construits.
Les Corses ne doivent pas laisser notre patrimoine être ainsi vendu à l’encan et au plus offrant à des fins privées, car il doit demeurer propriété collective des générations futures.

 L’ANC appelle au rassemblement sur le site du couvent de Pinu le premier décembre à 14 heures pour dire non à ces tractations spoliatrices des Corses et de la Corse.


Ajaccio le 27 novembre 2002

 

 

 

Cari frateddi,

 

Comme chaque année à pareille époque , notre associu porte une attention particulière , à  l’organisation d’une traditionnelle soirée de soutien « Natale per i Patriotti »qui à l’approche de la fin de l’année doit  permettre   la  réunion fraternelle des nationalistes soucieux de contribuer à soutenir nos frères emprisonnés .

Outre la forte symbolique de   cette action de solidarité à  cette période  de l’année, la situation politique actuelle , qui si elle à permis une petite avancée sur l’amélioration des conditions de détention  ne saurait être une fin en soi et nous impose  de faire de cette manifestation culturelle un franc succès populaire.

Aujourd’hui encore la grande majorité des prisonniers politiques croupissent dans les prisons parisiennes et leurs conditions de détentions pénibles ajoutées aux difficultés injustement infligées aux familles, conforte notre détermination à continuer notre combat, car non seulement  nous n’avons pas vocation à construire les murs d’une prison , mais notre travail incessant continu jusqu’à  leur libération , seul acte politique capable de donner sa chance au règlement du problème corse .

En effet avec  les échéances qui attendent nos frères dans les mois qui viennent  avec la tenue  imminente de  procès dont  la dimension  historique pour la Corse et le mouvement national dans son ensemble est évidente , il nous paraît crucial de créer lors de cette soirée les conditions d’une large mobilisation populaire ,ce qui sans aucun doute sera traduit comme autant de volonté de la part du  peuple corse , de manifester  son soutien aux patriotes résistants qui ont fait le sacrifice de leur liberté pour la NATION.

 

C’est pour cela que nous avons décidé de donner une signification particulière en dimensionnant  la réalisation de cette soirée sous chapiteau à Aiacciu le  6 décembre 2002 avec la ¨présence de plusieurs  groupes culturels.

 

Incontestablement la réussite de cette soirée  peut être un fort message envoyé par les corses au gouvernement, ainsi  ce succès doit être  un élément important du levier qui doit induire  la  mobilisation populaire , capable de créer les conditions de la libération de nos résistants .

 

Cari frateddi oghje in sta fina d’anata u nostru duveri di corsi e di patriotti ci invita a purta forze e curaghju a i nostri frateddi incarcerati  , spiremu chi vo sareti attenti cume sempri a sta chjama .

 

 

SENTIMENTI CORSI FRATERNI

Comité Anti Répression.

 

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  A Festa di a nazione

 

L'ANC appelle ses adhérents et sympathisants à s'associer à toutes les cérémonies organisées dans l'île à l'occasion de " A Festa di a Nazione". L'ANC demande aux autorités territoriales d'oeuvrer pour que le 8 décembre soit déclaré jour férié et officialisé "Ghjurnata di a Corsica", afin que la Corse et les Corses renouent avec leur histoire. 

 Ajaccio le 5 décembre 2002


Les Elections prudhomales

 

Le 11 décembre ont lieu les élections Prudhomales. A cette occasion le STC peut devenir la 1ère force syndicale de Corse. L'ANC, dont les militants et sympathisants ont toujours été adhérents et depuis l'origine partie prenante de la démarche de création  d'un syndicalisme corse moderne et indépendant, appelle les nationalistes et au-delà tous les salariés soucieux de la défense de leurs intérêts et de la Corse, à voter et faire voter le 11 décembre pour les candidats présentés par le STC  aux élections prudhomales. Avec leur vote, en renforçant la représentativité du STC, ils préserveront leurs droits et leur dignité de travaileurs. Ils conforteront  leurs légitimes revendications pour une société plus juste et plus égalitaire, privilégiant les intérêts communautaires et non pas les intérêts particuliers ou corporatistes, dans une corse respectueuse de sa culture, de sa langue et de son identité.

 

Ajaccio le 6 décembre 2002

 

 

Soutien aux SE, SI et aides-éducateurs

 

L'ANC apporte son soutien total aux légitimes revendications des SI, SE et aides-éducateurs inquiets à juste titre face à la politique du nouveau gouvernement à leur égard. L'ANC demande que leur avenir soit garanti et que des propositions visant à pérenniser leurs emplois et leur carrière leur soient faites dans le cadrer d'un statut à élaborer en tenant compte de leurs missions actuelles, car ils ont depuis longtemps fait la preuve de leur utilité et du travail important qu’ils accomplissent auprès des jeunes.

 

 17 décembre 2002

 

U Naziunalismu corsu in dolù

 

            Ghjuvani Mannarini s’hè spintu

 

Ghjuvani Mannarini, militant de la Corse depuis les balbutiements du nationalisme moderne est décédé. Il aura été de tous les combats aux côtés du peuple corse dans sa lutte pour la reconquête de sa dignité. Souverainiste convaincu,  il s'était particulièrement investi ces derniers mois, dans la revendication économique et été à l'origine des Etats Généraux du monde économique, mais il n'avait de cesse d'inscrire sa démarche dans le combat global de notre peuple pour la reconnaissance de ses droits sur sa terre.

La Corse et le mouvement nationaliste perdent un militant de la 1ère heure. Beaucoup parmi ceux qui ont été à ses côtés le pleurent aujourd'hui. Homme de passion et de conviction, sa mémoire restera à jamais indissociable de notre cause, et il sera toujours présent dans nos mémoires.

L'ANC présente ses condoléances à tous ses proches.

 

 

Ajaccio le 28 décembre 2002

 

          E ancu Petru Rossi

 

Petru Rossi, ancien diplomate, spécialiste du Moyen-Orient et de l’Irak, auteur de plusieurs ouvrages de référence, et engagé dans la lutte du Peuple corse depuis son retour dans l'île avec l'UPC, puis  Unità Naziunalista, (président du comité de soutien à la liste en 1984), journaliste au Ribombu dans les années 80 et toujours présent à nos côtés depuis. Il s'est éteint le jour de Noël et repose désormais dans sa terre d'Aullène.

L’ANC présente ses condoléances à tous ses proches.