Cap’articulu

 

Le voyage des élus corses à Bruxelles  

 

 Nicolas Sarkozy peut être satisfait de son voyage très médiatisé à Bruxelles, mais le mouvement national qui par ses trente années de lutte a rendu cet évènement possible aujourd'hui peut-il pour autant pavoiser ?

D'abord globalement le bilan, uniquement économique, -puisque cette rencontre devait traiter de développement économique par le biais de dérogations fiscales-, est loin d'être satisfaisant, même si l'on prend la précaution oratoire de préciser que ce n'est que le début des discussions. Tant mieux pour les catégories sociales qui ont bénéficié de quelques aménagements fiscaux, mais l'ensemble du peuple corse, dans toutes ses composantes sociales ne pourra pas s'empêcher de penser « qu'elles ont été oubliées », et qu'on donne toujours aux mêmes.

Lorsque l'on sait par exemple que la Sardaigne peut pour ses PME obtenir jusqu'à 50% d'aides, et que l'île au cours de cette rencontre, n'a obtenu que 10% de plus, soit un peu plus de 30% globalement, on ne peut qu'être réservé y compris sur ce plan économique.  Car il ne faut pas oublier que la Commission européenne toute puissante est surtout tributaire d'axes de développement imposés par le libéralisme niveleur et destructeur des spécificités et que la mondialisation si décriée ne trouve pas dans l'Europe actuelle une opposition farouche, loin de là.

La situation de dialogue dont tout le monde se prévaut, semble au fil des mois être malheureusement de plus en plus cantonnée dans des limites au-delà desquelles la revendication corse ne peut s'aventurer, faisant l'impasse sur les revendications de base que les nationalistes portent depuis trente ans, à savoir langue, culture, identité, .. D'autant que l'on ne peut qu'être inquiet après  les propos de Nicolas Sarkozy sur LCI, le soir de la rencontre de Bruxelles : A une question critique du journaliste sur les retombées économiques obtenues pour "l'ensemble du Peuple corse", le ministre en prélude à sa réponse prenait soin de préciser : "C'est vous qui employez ce vocable...".

 

8 janvier 2003

 

 

 

 

Pulitica

L'ANC et la 4ème visite de Nicolas Sarkozy

      Alors que le ministre de l'Intérieur entame sa 4 ème visite dans l'île à Ajaccio en quelques semaines, on ne peut qu'être de plus en plus dubitatif quant aux réelles volontés des uns et des autres de poursuivre le dialogue dans la continuité des avancées du Processus de Matignon, pourtant elles aussi déjà bien limitées.

Nous avions mis en garde contre le dévoiement possible d'un véritable dialogue en une "dialoguite aigüe", source d'impasse. Nous sommes aujourd'hui inquiets des dernières évolutions d'un soi-disant débat sur les futures évolutions institutionnelles  qui de fait remet en question les faibles avancées obtenues avec la démarche de Matignon. Les décisions votées alors par une majorité d'élus corses se trouvent aujourd'hui remises en cause par l'offensive du système claniste qui ne peut accepter sans réagir de se saborder.

Les récentes prises de position des maires et des conseillers généraux sont, somme toute, logiques,  car si les maires aspirent un jour à être les conseillers généraux de leur canton, ce qui leur donnerait un peu plus de poids sur l'échiquier clientéliste,  les conseillers généraux, on le comprend aisément, pour leur part ne  veulent pas abandonner leur pouvoir claniste sans réagir.

Mais ce qui est inacceptable, ç'est cette volonté de retour en arrière et là, la responsabilité du pouvoir de droite est évidente. Sous prétexte de "consultation démocratique", il s'en remet aux élus corses en spéculant sur leurs divisions pour ne pas remettre en question l'architecture administrative et institutionnelle de la Corse, alors que celle-ci est source de blocages et d'impasses depuis des décennies.

Cette politique est irresponsable et ne saurait être avalisée par le mouvement national, d'autant que par ailleurs sur d'autres problèmes essentiels, sur lesquels on évite de positionner les débats en cours, à savoir la langue, la culture, le peuple, la corsisation des emplois, les détenus corses, les promesses ne peuvent durer eternellement et que l'heure de vérité s'impose de plus en plus à tous en ramenant certaines prises de position du gouvernement à de simples effets d'annonce sans lendemains.

 

18 janvier 2003

 

-Dernière minute

Le procès des auteurs présumés de l’assassinat du Préfet Erignac a été fixé au 2 juin devant la Cour d’assises de Paris. Six des inculpés ayant reconnu les faits seront jugés avec Marcel Istria, qui nie les faits, et Vincent Andreuzzi et Jean Castela, deux enseignants accusés d’être les « inspirateurs ». Le procès du principal auteur présumé de l’assassinat, Ivan Colonna, qui n’a pas été arrêté, a été disjoint.

 

-Entretien

La Corse dans la « France Rebelle »

     Un de nos lecteurs, Thierry Dominici, (qui suit de très près l’évolution de la situation en Corse et qui traite dans plusieurs documents de la problématique de la violence dans l’île et de ses conséquences), nous a aimablement transmis un entretien fort intéressant qu’il a réalisé avec Xavier Crettiez,  professeur de sciences politiques à l'Université de Versailles Saint-Quentin et maître de conférence à l'IEP de Paris. Xavier Crettiez est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles sur la question de la violence et de son traitement, dont notamment « La Question Corse » ( Editions Complexe 1999), et « Le silence des armes ? » (La Documentation française 1999). Depuis octobre vient de paraître en librairie « La France Rebelle » (Michalon) sous la direction de celui-ci et d'Isabelle Sommier orchestrant plusieurs travaux d'universitaires. Ce pavé de plus de 500 pages recense tout ce que la France compte de mouvements contestataires qui s'agitent et contre l'Etat ; un véritable panorama des « rebelles made in France ». Nous livrons avec plaisir à nos lecteurs, ces réflexions, qui ne peuvent que contribuer à enrichir le débat sur la situation corse, ses perspectives, et les impasses à éviter.

Pour dépeindre le nationalisme de l'après l'assassinat du Préfet Erignac vous écrivez que celui-ci "inaugure une longue période de doute sur les finalités du mouvement nationaliste, rongé par les divisions aux conséquences tragiques", pouvez-vous préciser cette réflexion ?

X.C.: L’assassinat du préfet Erignac me semble terriblement symptomatique des errements du nationalisme radical en Corse. Celui-ci se présente comme un acte de guerre – ou de terrorisme si l’on souhaite utiliser un terme qui n’a guère de sens – ce qu’il est assurément. Tuer un préfet n’est évidemment pas un acte neutre d’un point de vue politique. Et pourtant, il n’est pas besoin d’être grand clerc pour s’apercevoir qu’il n’y a pas de guerre en Corse : les assassinats politiques sont extrêmement ciblés et le plus souvent dirigés contre la famille nationaliste elle-même, ils ne sont pas aussi nombreux qu’on ne le dit, les attentats visent essentiellement des cibles immobilières « faciles » (villas, administrations…) et les arrestations sont rares en dépit d’une visibilité des « poseurs de bombes » qu’envierait n’importe quel activiste basque espagnol. On n’est justement pas au Pays basque dans une région développant un haut niveau de violence et de répression. Loin d’avoir voulu signer un acte de guerre, les assassins présumés du préfet, exclus de la ligne officielle du mouvement nationaliste, ont surtout voulu par un acte fort, recentrer à leur profit le combat nationaliste. En cela, ils restent fidèles à l’utilisation courante de la violence politique en Corse, servant plus à délégitimer le concurrent nationaliste (ici présenté comme « vendu » car négociant avec l’Etat) et à interpeller l’attention de l’Etat nourricier. Le doute est là : dans cette utilisation d’une violence meurtrière et inexcusable à des fins de petite politique. Ce sont les rivalités au sein du conglomérat nationaliste, les ambitions de quelques marginaux activistes, la volonté d’attirer à soi une clientèle électorale radicalisée qui motivent le bras assassin. La lutte pour l’indépendance par la voie des armes est un leurre.

        D'ailleurs l'avenir de la trêve décrétée par le FLNC réunifié ( décembre 2002) paraît incertain avec l'arrivée d'un énième groupuscule. Pensez-vous que nous avons affaire à un cas isolé ou bien est-ce seulement une réalité propre à l'ensemble des mouvements de contestation européens ?

X.C.: Je serai bien incapable d’expliquer d’où provient ce énième FLNC. Je répondrai doublement à votre question : oui, il s’agit vraisemblablement d’une scission (toute relative) au sein du bloc fragile « FLNC union des combattants » ; scission classique en Corse où une partie des clandestins dispute à la majorité une ligne directrice (ici la trêve). Encore une fois, la violence est perçue comme un instrument, non pas de lutte contre l’Etat, mais d’infléchissement de la politique interne au mouvement nationaliste. Il peut s’agir comme souvent d’une saute d’humeur de la base des militants tenue éloignée des tractations des chefs ou désireuse de « reprendre du service », tant la violence peut être un utile outil de promotion sociale et d’estime de soi, chez certains. Mais je ne suis pas d’accord avec la deuxième partie de votre question : ce cycle de scissions et contestations internes constant au sein du FLNC n’est pas observable ailleurs. Rien de tel chez ETA ou au sein de la PIRA qui sont deux organisations constituées sur des bases très hiérarchisées et rigides où la rébellion interne est inexistante ou très rarement visible (son coût, pour les contestataires, serait très élevé). Les situations sont très différentes et les rares scissions ont été définitives et portaient sur des enjeux importants : recours à la violence ou abandon de la violence (ETA militaire / ETA politico-militaire). En Ulster ou en Euskadi, c’est une situation de guerre qui prédomine. Les exigences de sécurité comme d’efficacité politique et militaire rendent impossibles ces mouvements de fractionnisme fréquent dans le milieu clandestin corse.

Lors de son dernier voyage en Corse Nicolas Sarkosy a proposé plusieurs changements institutionnels, et administratifs allant dans le sens du Projet de Lionel Jospin. Croyez--vous que ces dispositions puissent laisser entrevoir l'espoir du silence des armes ?

X.C.: Les propositions du ministre de l’Intérieur semblent se situer dans un continuum par rapport au « processus de Matignon ». Je me suis toujours situé très favorablement par rapport à ce processus. Bien qu’on ne puisse, à mon sens, parler de processus de paix (mais les mots ont un poids émotionnel qui plait aux protagonistes), le dialogue institutionnel initié par Jospin et repris par Sarkozy me semble être la seule manière de venir à bout de la violence. Tout d’abord en permettant une reconnaissance institutionnelle des nationalistes, devenus les interlocuteurs très officiels du gouvernement. Dans ce conflit où les symboles comptent tant, la réception de Messieurs Talamoni et Quastana à Matignon n’est pas neutre. Ensuite en mettant les élus insulaires devant leurs responsabilités : permettre une plus grande décentralisation qui puisse aller jusqu’à l’expérimentation d’une législation encadrée (par le parlement, les juridictions administratives et le conseil constitutionnel… on est loin de l’abandon total de souveraineté !) me paraît une très bonne chose. Il sera difficile de légitimer, en tant que « défenseur du peuple corse », une violence contre des normes votées par les représentants du peuple corse ! Enfin, de façon plus abstraite, il me semble que ce processus normatif pourrait permettre de substituer à la violence comme fondement de la communauté un nouveau référentiel basé sur le droit, la loi et la langue (mesure forte des accords). Bien sûr, je suis très optimiste. Cela fonctionnera si les organisations nationalistes elles-mêmes abandonnent la référence à la violence comme moteur de l’identité nationaliste et même corse ; si elles parviennent également à contrôler leurs militants et réduire les tentations centrifuges ; si elles réussissent à minorer leurs revendications les plus difficilement acceptables pour le pouvoir et la société civile (amnistie totale des crimes de sang). Ce n’est pas gagné. Mais je ne vois pas d’autres alternatives.

Que pensez-vous de la théâtralisation des conférences de presses des FLNC (s) ? La prolifération des sigles et la multiplicité des conférences ne brouillent-t-elles pas le discours politique ? 

X.C.: Les conférences de presse clandestines du FLNC sont une spécificité corse qui fait beaucoup parler nos voisins espagnols ou anglais. Nombres de militants basques que je connais sont étonnés par cette pratique, alors que la direction de feu - Herri Batasuna avait été incarcérée pour avoir diffusée une cassette vidéo montrant trois militant d’ETA, cagoulés mais sans armes, autour d’une table. Le contraste est saisissant avec la Corse où des centaines d’hommes (et femmes) cagoulés se pavanent en arme devant les caméras, où des tee shirts, briquets et serviettes au sigle du FLNC sont vendus dans les boutiques de souvenir. Cela atteste assez l’opposition des situations. Ce fut la grande intelligence politique du FLNC que d’avoir très bien intégré dans les années 70 les impératifs des médias (images chocs, discours minimal, hiératique de grandeur…). Le mouvement nationaliste va user jusqu’à l’excès de cette plate-forme publique qui lui assure visibilité et reconnaissance tout en lui évitant les risques d’un engagement militaire trop intense. Gageons que cette pratique aura une incidence très positive sur l’auto-limitation de la violence politique dans l’île, en ouvrant un accès à l’espace publique, en brisant pour un temps la dynamique de l’ombre. Mais tous les couples ont des moments de tension. Les spectacles du Front vont devenir convenus et parfois moroses aux yeux de la presse, en dépit d’une amélioration théâtrale certaine (cagoule GIGN, armes de guerre…). Le discours - inaudible – ne convainc plus, alors que les journalistes se lassent de ces réunions nocturnes. Il faut changer pour attirer de nouveau. Ce sera le cas de l’attentat diurne d’Ajaccio, filmé en direct par des caméras de France 3 prévenues de l’imminence de l’explosion. Pour faire parler de soi et attirer l’attention des médias, on innove. Cette course à l’innovation (dont l’assassinat du préfet est un sinistre exemple) peut être dangereuse. Elle ne brouille cependant pas plus le message que les conférences de presse clandestines dont on n’a jamais vraiment entendu le discours politique. En cela le nationalisme corse rejoint les mouvements sociaux contestataires : les exigences de théâtralisation de la rébellion se substituent bien souvent aux fondements de la révolte.


Que pensez-vous de la prolifération des sites nationalitaires corses sur le web ?

X.C.: C’est là une très intéressante question sur laquelle je n’ai que des brides d’analyse. Disons tout d’abord que le net est par nature un instrument privilégié pour toute lutte nationaliste : transnational et indifférent à une impossible censure étatique, il se pose en efficace complément des mouvements nationalitaires ( j’entend par ce terme à la fois régionaliste, autonomiste et indépendantiste). Mais il est de plus particulièrement bien adapté à la Corse qui souffre d’une absence récurrente d’espace public, d’espace citoyen, prisonnière d’un côté d’un système clanique qui repose sur des pratiques clientélistes et de l’autre côté d’un culte de la clandestinité peu propice au dialogue ouvert. Dans cet univers d’ombres, nous pouvons poser l’hypothèse que le net favorise l’émergence d’un véritable espace de dialogue public. Attention cependant à ne pas tomber des les apories de la « cyber-citoyenneté » : l’Internet reste un outil cher, et donc peu diffusé ; il est également l’objet de toutes les manipulations et permet de propager rumeurs et idées fausses ; il encourage nettement plus les tribalismes que l’accès à un universel.

Lors des différents sommets internationaux, plusieurs formations nationalitaires européennes à l'image de certaines insulaires ont rejoint les mouvements anti-mondialistes, comment expliquez-vous ce regroupement idéologique ? 

X.C.: Ce regroupement peut se faire pour des raisons idéologiques comme c’est vraisemblablement le cas d’A Manca Naziunale, mouvement d’extrême gauche naturellement en lutte contre « l’impérialisme libéral ». Ce regroupement peut aussi se faire pour des raisons d’opportunités politiques : témoigner auprès de sa base de la constance de sa geste rebelle au moment où l’on négocie dans les palais vernis de la République ; faire taire les rumeurs d’une droitisation du mouvement nationaliste… La lutte contre le libéralisme économique (voire politique pour certain) ne mange pas de pain et permet de réunir tous les contraires, de l’extrême gauche aux mouvements réactionnaires anti-américains, etc… C’est un adversaire pratique pour un mouvement qui a parfois du mal à faire son unité. Ceci peut expliquer cela.

Pensez-vous que les mesures d'ostracismes engagées par le Gouvernement Espagnol à l'encontre du Batasuna soient le moyen d'enrailler la violence politique ?

XC: Il est certain que d’un côté, l’interdiction de Batasuna – une première depuis l’ère post-franquiste - peut apparaître comme une mesure régressive par rapport aux acquis démocratiques de l’Espagne. Mais c’est aussi un moyen d’étouffer la « culture de la haine » mise en place par le KAS (nationaliste radical) et diffusée par Batasuna et ses multiples organisations. L’avenir nous dira si cette interdiction, qui vise aussi les finances de l’ETA, s’avèrera être une bonne chose. Mais cette affaire n’est nullement comparable à la situation corse où toute interdiction de partis serait une tragique erreur politique. C’est au contraire à l’encouragement de la constitution de partis politiques qu’il faut travailler en Corse.

 

 

 

Vient de

paraitre

 

 

 


U Naziunalismu corsu in dolù

 

            Ghjuvani Mannarini s’hè spintu

 

Ghjuvani Mannarini, militant de la Corse depuis les balbutiements du nationalisme moderne est décédé. Il aura été de tous les combats aux côtés du peuple corse dans sa lutte pour la reconquête de sa dignité. Souverainiste convaincu,  il s'était particulièrement investi ces derniers mois, dans la revendication économique et été à l'origine des Etats Généraux du monde économique, mais il n'avait de cesse d'inscrire sa démarche dans le combat global de notre peuple pour la reconnaissance de ses droits sur sa terre.

La Corse et le mouvement nationaliste perdent un militant de la 1ère heure. Beaucoup parmi ceux qui ont été à ses côtés le pleurent aujourd'hui. Homme de passion et de conviction, sa mémoire restera à jamais indissociable de notre cause, et il sera toujours présent dans nos mémoires.

L'ANC présente ses condoléances à tous ses proches.

 28 décembre

 

E ancu
Petru Rossi

 

 

 

 

     Petru Rossi, ancien diplomate, spécialiste du Moyen-Orient et de l’Irak, auteur de plusieurs ouvrages de référence, et engagé dans la lutte du Peuple corse depuis son retour dans l'île avec l'UPC, puis  Unità Naziunalista, (président du comité de soutien à la liste en 1984), journaliste au « Ribombu » dans les années 80 et toujours présent à nos côtés depuis. Il s'est éteint le jour de Noël et repose désormais dans sa terre d'Aullène.

L’ANC présente ses condoléances à tous ses proches.

Au sujet de la Corse, Petru Rossi avait co-signé en 1989, avec Pierre Bartoli  -autre collaborateur du « Ribombu » des années 80, analyste économique, lui aussi disparu- « U disturbu 1789-1989, la mise à sac » et en 1991, avec Maître Lucien Felli, « La Corse, l’Europe et le droit », parus aux Editions La Marge.

Petru Rossi était un spécialiste des questions de la Méditerrannée et du Moyen-Orient. Il avait publié « L’Irak des révoltes » aux Editions du Seuil, « La Lybie » aux Editions Rencontre, « La Tunisie de Bourguiba » aux Editions Kahia (Tunis), « De Suez à Askaba » et « Le pétrole arabe dans la guerre » aux Editions Cujas, « Les Clefs de la guerre » aux Editions Sindbad ainsi qu’un roman « Un soir à Pise » aux Editions Flammarion.

Il était l’auteur de « La cité d’Isis, histoire vraie des arabes », paru en 1976 aux Nouvelles éditions latines (1, rue Palatine – 75006 PARIS). Cet ouvrage, « prémonitoire », posait la problématique de l’Islam et l’impérieuse nécessité de connaître l’histoire du monde arabe pour ne pas se laisser aller à emboîter le pas des USA prétendus défenseurs du Bien contre l’Empire du mal.

 


 

International

  Danger de guerre

 

 L’ANC : NON A LA GUERRE EN IRAK

 

Depuis la chute du mur de Berlin, les Etats-Unis qui se sont institués « le gendarme du monde » font ce qui leur plaît, distribuant les bons et les mauvais points, et ne tenant compte que de ce qu’ils pensent être leurs intérêts. Cette prédominance dangereuse pour l’équilibre mondial est dramatique pour la démocratie et la paix.

Les USA auraient pu depuis longtemps aider à la destitution de Sadam Hussein, et à la mise en place d’une alternative à son régime dictatorial, sans pour autant avoir recours à une désastreuse politique d’embargo dont seul souffre le peuple Irakien depuis des années. Aujourd’hui, la situation internationale s’emballe à nouveau, et l’opinion publique, inquiète, voit poindre le spectre d’une intervention militaire en Irak, avec tous les risques d’extension inhérents à un tel conflit .

Les Etats-Unis mènent depuis des décennies une stratégie de  pillage des richesses naturelles dans le monde, surtout dans les « pays sous-développés » d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique du Sud. C’est cette politique de manipulations et de spoliation qui a toujours nourri et nourrit l’intégrisme et le fondamentalisme musulman, lesquels utilisent la pauvreté et le sous-développement des populations de ces continents, pour mener leur politique de provocations et de tensions.

N’oublions pas que les USA ont pratiquement financé et mis en place la quasi-totalité des mouvements intégristes qu’ils prétendent combattre aujourd’hui ( Soutien au régimes esclavagistes d’Arabie Saoudite et autres Emirats, Hamas en Israël, Ben Laden et les Talibans en Afghanistan, GIA en Algérie, fondamentalistes au Pakistan... et la liste est loin d’être exhaustive).

 L'Europe malheureusement, brillant par son impuissance, n'est toujours pas capable de faire entendre une voix différente et bon gré mal gré risque une fois de plus de se plier aux injonctions américaines.

Les nationalistes Corses se sont depuis 30 ans toujours inspirés de la philosophie du non alignement. Nous ne pouvons donc être solidaires de la politique menée par les Etats-Unis, et ce d’autant que dans notre combat anti-mondialisation, le principal responsable est aussi l’Amérique du Nord qui propage peu à peu ses pseudo-valeurs et sa vision de la société et de la culture au monde entier.

Le combat des Corses pour leur culture, leur langue, leur identité et leurs valeurs ne peut donc se satisfaire de « l’américanisation » qui s’impose partout.  Même si nous n’oublions pas le rôle des Etats-Unis en 1940,  nous ne pouvons être solidaires de  leur politique d’interventionisme tous azimuths et nous espérons que l’Europe saura un jour davantage s’imposer sur l’échiquier mondial pour être un rempart contre la guerre et l’intégrisme.

 

19 janvier 2003

 


Sulidarità

       Nous avons reçu une lettre du détenu Breton Gaêl Rolin, interpellé et écroué avec plusieurs autres militants dans le cadre de l’affaire de l’attentat contre un Mac Donald en Bretagne qui avait fait un mort (une employée). Gaêl Rolin nie depuis toujours toute implication dans cet attentat. Nous la publions volontiers.  

DECLARATION DU PRISONNIER POLITIQUE BRETON GAEL ROBLIN

21/01/03

Fin octobre 2002 le juge d’instruction Gilbert Thiel ordonnait mon renvoi en cour d’assises spéciales pour ma participation présumée à une série d’actions clandestines en Bretagne, actions dans lesquelles je nie toute implication.
Cette ordonnance de renvoi s’est faite contre l’avis du parquet antiterroriste qui, à trois reprises, a demandé ma mise en liberté estimant qu’il n’existait aucun élément m’impliquant dans la commission d’attentats. Par trois fois le juge Thiel s’est opposé au parquet en mettant en avant « la personnalité et l’influence incontestable de Roblin sur le mouvement indépendantiste breton ». J’ai fait appel de cette ordonnance de renvoi et le parquet général en novembre 2002 a lui aussi demandé par écrit l’abandon des charges criminelles à mon encontre en s’opposant à mon renvoi en cour d’assises contredisant à son tour le juge Thiel et ses arguments fumeux.


Le 15/01/03 le parquet général, à 48h de l’examen de mon appel par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris, se fendait d’une ordonnance rectificative sur un autre inculpé, resinifiait par écrit dans ses réquisitions son opposition à mon renvoi aux assises ET SOULIGNAIT L’ABSENCE TOTALE D’ELEMENTS A CHARGE A MON ENCONTRE.
Le 17/01/03, soit deux jours plus tard, le même procureur général demandait à la cour d’appel mon renvoi aux assises devant mes avocats médusés par ce coup de théâtre inédit !!! Et ce bien sûr en contradiction totale avec ses propres déclarations écrites du mois de novembre 2002 et du 15 janvier 2003 et sans bien sûr justifier d’éléments à charge !!!
QUI A FAIT PRESSION SUR LE PROCUREUR GENERAL ENTRE LE 15/01 ET LE 17/01 ????
C’est la question qui convient de poser.
J’invite par avance chacun à éplucher avec soin les arguments délirants que la cour d’appel devra mettre en avant si le 12/02 (jour du délibéré), celle-ci suit la décision du juge Thiel contre l’avis du parquet antiterroriste.
En attendant notre procès en 2004, à quels autres rebondissements délirants devrons- nous nous attendre ? La fabrication de preuves ?
Car en effet si le 21/02 la cour d’appel va dans le sens du juge Thiel je resterais détenu jusqu’à cette date.

A nous tous et sans jugement aucun, nous aurons effectué PRES DE 25 ANS DE « PREVENTIVE » en mai 2004…. mais bien sûr à part ça il n’y a pas de prisonniers politiques en « France ».

J’invite les curieux et notamment les journalistes à contacter Maître Omez mon avocat (pour cela prendre contact avec manifnantes@aol.com ou avec le 06-86-87-45-28), que les dubitatifs et ceux et celles qui ne sont pas béats devant le cirque antiterroriste se mobilisent en contactant la CARB (carb@voila.fr) que les autres, complices par leur silence dorment sur leurs deux oreilles…La police et la justice les protègent !

GAEL ROBLIN
Militant indépendantiste breton, prisonnier d’opinion


Le 21/01/03. Prison de la Santé
   



Jeanne-Andrée Morucci

Militante nationaliste

   Tribuna libera  

LE TEMPS DES BATELEURS

A bien y regarder, les chevauchées du ministre de l'Intérieur français, en ce qui concerne la Corse sont plutôt amusantes. Pourtant, l'heure n 'est  certainement pas propice à se réjouir.

Tous derrière  et lui devant ! A Bruxelles, parait-il, le compte n'y était pas !

Pourtant, ils y étaient tous nos glorieux représentants, plus pour les photos et la télé, que pour les résultats.... dont tout le monde se fiche d'ailleurs.

L'important pour tout le monde, ç’est l'économie ou le développement !

C' est à dire de l’argent, soit le butin  à partager ! eux disent « à répartir ! ».

Comment s'en servir ? Comment peut-on profiter, en co-gérant, de cette providentielle manne?

Alors nous assistons à toutes sortes de manoeuvres destinées, pour les uns à leur réélection, pour les autres, à accéder aux postes de pilotage. Des manoeuvres « corsistes » émergent, préfigurant des alliances, où bien entendu toute idéologie est bannie au bénéfice du seul profit ! Au sein de la sphère Nationaliste, là aussi ça "grenouille" pas mal ! La pacification du mouvement National se poursuit ! Tous derrière quelques-uns uns !!! Le texte du Fiumorbu ? Du Ringard ! Les 15 points d'UNITA ... du vent !

Il faut « faire moderne », alors on « boude Sarkozy ».  Après l'avoir longuement  côtoyé, on se fait plaisir en se faisant désirer. Le ministre en bon bonimenteur ne s'y est pas trompé !

Si la" normalisation" du mouvement National, voulue par quelques-uns, n'était émaillée par de trop nombreux deuils, toutes ces contorsions pourraient prêter à sourire, mais hélas ç’est plutôt la tristesse qui nous habite et nous étreint.

Il y a eu ces derniers temps beaucoup trop d'indécences dans les comportements, beaucoup de menaces latentes, beaucoup d'intimidations, trop de mépris.... pour que le temps de la réflexion ne soit venu, et que tout cela ne nous conduise à ne plus suivre des "guides dangereux" qui se croient providentiels...

Peuple corse, Langue, Culture, L.L.N... à la trappe, aux oubliettes .... La vérité pour quelques-uns associés au capital local, c'est s'enrichir.

    Alors compte tenu du fait qu'il s'agit avant tout de nous amener, nous  les Lambdas du Nationalisme, à l'échéance 2004 pour revoter comme d'habitude, je serais tentée de m'accorder le temps de la réflexion et de conclure qu'il est temps aussi de tourner le dos à tous les bateleurs, d'où qu'ils viennent, de les sanctionner le jour du vote, de le faire savoir autour de soi et de se tourner vers ceux qui paraissent les plus à même de défendre la Corse, sa langue, sa culture, son droit à retrouver sa dignité de Nation, sans risques pour ses sujets.

 

 


Tutt’a bulegghju

13 novembre 2002

Le parquet de Paris requiert une peine de 3 ans de prison contre Mickaêl Cantelli et Etienne Lovisi, suite à l’assassinat en août 1995 de Pierre Albertini ( deux morts) et de la découverte d’une cache d’armes dans un appartement de Lupinu après l’attentat à la voiture piégée du port de Bastia le 1er juillet 1996, (un mort, un blessé grave). Le 17 décembre, Etienne Lovisi, ex-MPA sera relaxé et Mickaêl Cantelli condamné à 3 ans de prison dont deux avec sursis.

     Deux résidences à Folelli, deux gîtes à Speluncatu et un véhicule à Porto-vecchiu sont visés par des attentats.

     I Verdi Corsi refusent l’incinérateur. Préférant la tri-valorisation, ils en appellent aux élus de l’Assemblée de Corse qui vont examiner la question du traitement des déchets ménagers.


14-18 novembre

     Un ensemble immobilier à San-Martino di Lota, une résidence à Olmeto-plage, une remise à Tox, une villa en construction à Sagone sont visés par des attentats.

     Une boulangerie, dont le propriétaire, victime d’un racket, avait été agressé, est victime d’un incendie à Evisa.


18 novembre

     L’observatoire « Corsu e fieru » s’indigne des propos, dignes du chromosome supplémentaire de Corses du magistrat Pagès il y a quelques années, tenus par des magistrats à propos de l’ADN des Corses au cours du procès de Cantelli et Lovisi à Paris.

 

     Le STC dénonce la « décorsisation » des emplois à Carrefour, suite au recrutement d’un cadre venu de Nice.

 

     Suite à l’interpellation de trois trafiquants de drogue à Bastia, on apprend que 54 affaires ont été traitées dans la région depuis le début de l’année ! Pourtant à lire la presse, on ne se souvient pas trop de ces dossiers sur un sujet pourtant aussi alarmant.

 

     Deux associations,  (Garde, Femu Aiacciu), le STC et I Verdi Corsi dénoncent les dangers courus par Ajaccio avec les installations des cuves de gaz d’EDF et l’emploi du méthanier de transport de gaz, dont la fiabilité laisse à désirer.

 

     Le STC s’empare des urnes, empêchant la tenue des Elections à la commission d’avancement et de sanction de la SNCM, prévue à Bastia. Le syndicat demande une gestion locale de ces problèmes.

 

     Indipendenza occupe la gare de Bastia, dénonçant la gestion du réseau ferré et réclamant la tenue d’une table ronde auprès de la CTC.

 

     A Manca Naziunale et ATTAC font le bilan de leur participation au Forum Social de Florence. Pour eux, « la Corse ne peut être absente de ces nouveaux horizons ».


20-24 novembre

     Deux véhicules détruits par explosif à Aléria et Bastia


27 novembre

     Après des semaines de suspense et de tractations, Antoine Aiello est élu Président de l’Université de Corté, battant au 4ème tour, grâce au retrait d’Olivier Jehasse et à la position du syndicat GP, son adversaire Jean-Marie Peretti. A 31 ans, il est le plus jeune président d’Université et présidera à ce titre l’ouverture de la conférence des présidents d’université. Ancien militant de la CSC, proche de A Cuncolta du début des années 90, puis de Scelta Nova, ç’est un pur produit de l’université de Corse où il a suivi tout son cursus. Il dirige l’IUT. Le vote des représentants étudiants aura été déterminant dans cette élection.

     Deux poseurs de bombe surpris par leur victime à Borgu, abandonnent leur charge explosive et prennent la fuite.


28 novembre

Le projet de convention Etat-CTC sur le plan de l’enseignement de la langue corse fait l’objet d’un long débat à l’Assemblée de Corse avant d’être adopté. Mais on est loin d’une réelle volonté d’aller vers un véritable enseignement de notre langue et encore moins d ‘une volonté de rendre cet enseignement obligatoire. Les gros sous du PEI sont plus attractifs pour nos élus et leurs clientèles.  

 

     Le préfet et les CCI annoncent le transfert des ports et aéroports à la CTC à compter du 1er septembre 2003. Il est à craindre que l’Assemblée soit confrontée à de nouveaux tonneaux de Danaïdes en matière d’investissements de ces infrastructures, têtes de pont surtout prévues pour un envahissement touristique dont la Corse, sa culture et ses valeurs feront les frais.

 

     Evadé en hélicoptère de Borgu, Louis Carboni, un trafiquant de drogue, est condamné à 5 ans et 6 mois de prison pour détention d’armes en Espagne où il avait été interpellé après son évasion.

 

     La liste d’union nationaliste  « A Rinascita di l’écunumia », s’empare avec une large majorité (21 sièges sur 26), de la Chambre des métiers de Haute-Corse. Laurent Chinesi est élu président.

 

     Dans une lettre ouverte, Les détenus de Fleury-Mérogis, G-L Albertini, P.Alessandri, A. Ferrandi et G.Versini donnent leur point de vue sur la politique de dialogue du gouvernement Raffarin, rappelant les décisions des élus de l’Assemblée de Corse dans le cadre du processus de Matignon. Ils concluent : « Nous n’avons pas de fascination pour un passé révolu, mais un peuple sans mémoire est un peuple mort. Plus simplement, nous nourrissons une passion pour notre terre que nous voulons transmettre à nos enfants, et nous continuerons à la défendre contre tous les prédateurs institutionnels ou privés. Notre lutte est résistance ...Femu inseme a Corsica Nazione.. ».

 

     Les locaux de la gendarmerie, du Trésor à Cervione, la générale des eaux à Porto-Vecchju, une pizzeria à Bastia sont visés par des attentats.


29 novembre

     Le véhicule d’un enseignant est visé par des coups de feu à Sartène. La société générale subit un attentat à Bastia.

     Le FLNC-Union des combattants revendique une dizaine d’attentats.

     Les responsables de la sécurité en Corse sont convoqués au ministère de l’Intérieur par Nicolas Sarkozy, inquiet de la multiplication des attentats.

     Evènement pictural au Musée Fesch à Ajaccio avec l’exposition durant tris mois de l’oeuvre de Micheli Raffaelli. Cet hommage rendu à un artiste aux multiples facettes, reconnu dans le monde entier, ayant côtoyé les plus grands (Picasso..) et jusqu’alors méconnu dans son pays où il a fait le choix de résider depuis plusieurs années, met fin à une injustice flagrante tant son talent est grand. Scénographe, peintre et musicien (avec sa compagne Michela Cesari), sa maîtrise technique et sa sensibilité ont influencé des mises en scène théatrales ( in Le Robert, dictionnaire universel des homme célèbres où il a sa place). Né en 1929, il a travaillé sur les grandes scènes européennes comme décorateur, scénographe, créateur de costumes et compositeur. Son originalité lui vaut les principaux prix internationaux et l’accès à un répertoire prestigieux, classique ou contemporain. Le vernissage d’Ajaccio connaît la grande foule.


30 novembre

     Denis de Rocca Serra, soutenu par Camille de Rocca Serra avec lequel il a enterré la hache de guerre, l’emporte au second tour de l’élection cantonale partielle de Porto-Vecchju avec 68,80 % des voix. Jean-Christophe Angelini (31,20% des voix ), futur SG du PNC, s’impose comme leader de l’opposition.  


1er décembre

Les opposants à la vente du couvent de Pinu manifestent dans la commune. Le 11 décembre,  cinq conseillers d’opposition au maire et à la vente seront élus conseillers municipaux lors d’une élection partielle.  

 


2 décembre

     Une voiture louée par un directeur non-corse récemment arrivé à Carrefour à Ajaccio est plastiquée. Le STC réagit vivement à la mise en garde à vue après interpellation sur son lieu de travail d’un de ses militants.

     La maison d’un agriculteur retraité à Linguizetta est détruite par  attentat.

 

    Un détenu corse est rapatrié sur Borgu, trois autres suivront, soit deux droits communs et deux « politiques », suite aux promesses faites par le ministre de la justice sur le rapprochement  des détenus corses.

 

     Un homme recherché dans le cadre de l’assassinat de François Santoni ressort libre après s’être constitué prisonnier au SRPJ d’Ajaccio.

 

     A l’appel du STC, la SNCM connaît une paralysie générale de sa flotte durant plusieurs jours. Finalemant un compromis sera trouvé le 8 décembre et tout rentrera dans l’ordre.

 

     Le procès de la Cadec accouche d’une.. souris. Le dossier, constitué par le pôle économique installé à grands renforts de publicité et crée sous Bonnet pour lutter contre la délinquance en col blanc, se dégonfle comme une baudruche. Seule la filière pierre conduira à des amendes requises contre trois prévenus dont le président Squercioni. Le jugement est mis en délibéré au 27 janvier.

 

     Dans le procès de cinq membres du FLNC historique, accusés avec François Santoni de tentative d’extorsion de fonds contre un entrepreneur portugais, des peines de trois ans à quatre mois de prison sont requises. Le jugement est mis en délibéré.


4 décembre

     Un bar au port de Toga, une entreprise de travaux publics à Corté (les attentats se succèdent dans le BTP) sont visés par attentats.

     Les députés corses de gauche divisés sur le Projet de loi constitutionnelle de Raffarin. Emile Zuccarelli vote contre, Paul Giacobbi est pour et Simon Renuci hésite avec un « oui critique ».

 

5 décembre

    La société Vendasi est la cible d’un attentat spectaculaire à Furiani. L’action sera revendiquée par le FLNC-anonyme.

 

     La DDASS et les services vétérinaires ayant relevé 49 infractions, la distribution des repas à l’antenne médicale d’urgence est interrompue, rendant impossible toute hospitalisation de plus de deux heures. La directrice est entendue au Commissariat. Les malades de la région espèrent que des mesures d’urgence soient prises pour que tout rentre dans l’ordre car l ‘utilité de cette structure arrachée par la mobilisation n’est plus à démontrer.

 

     Plusieurs cérémonies sont organisées dans plusieurs localités de l’île pour célébrer « A Festa di A Nazione ». A l’Université, l’associu  « Voce populare » organise diverses conférences sur la culture, la langue et la nation.


7 décembre

    Le 1er congrès du PNC (Partitu di a Nazione Corsa) issu du rapprochement du MPA, de Léa e Démocrazia (qui avait donné a Mossa Naziunale avec des scissionnistes de l’UPC conduits par Max Simeoni) et de l’UPC-Scelta-Nova a lieu à Furiani. Jean-Christophe Angelini, ancien responsable de la CSC, proche au début des années 90 de A Cuncolta, est nommé Secrétaire Général. Le secrétariat Exécutif comprend Jean6félix Acquaviva, ancien responsable de Ghjuventù Paolina et proche de l’ANC au début des années 90, Sauveur Albertini, François Alfonsi, ancien SG de l’UPC, Josée Buisson, ancienne MPA, Pierre Castellani, Léon Giacomoni, ancien MPA, Fabienne Giovannini, ancienne UPC, Xavier Luciani, ancien MPA, Christian Mondoloni, ancien de l’ARC et de Léa e Démocrazia , Marc Papi, ancien MPA et Jean-Marie Renucci. A noter que la tendance de Max Simeoni qui avait démissionné de l’UPC après les Territoriales de 1999 pour rejoindre A Mossa naziunale puis la démarche de construction du PNC n’apparaît pas dans les instances.

Le nouveau mouvement se reconnaît dans le slogan «  Le Nationalisme sans la clandestinité ». Il affirme clairement sa volonté de participer au gouvernement de la Corse dans une perspective d’alliance avec d’autres forces, y compris traditionnelles. Il fait état de sa participation à l’ALE (Alliance libre européenne) qui regroupe divers partis et mouvements autonomistes d’Europe et de son soutien au Parti National Basque, au pouvoir dans les institutions autonomes Basques.  

     La Villa Verbecke, qui défrayait la chronique car située sur le domaine public à St Florent et avait mobilisé les défenseurs du littoral, est détruite par attentat.

     L’ancien président de la chambre des métiers de Haute-Corse, Pierre Seassari est condamné à une amende de 3500 euros pour « détournement de fonds publics et privé de droits civiques et de famille pour deux ans.


9 décembre

     A l’appel du CAR, un rassemblement est organisé devant la préfecture d’Ajaccio en soutien aux détenus corses et réitérer la demande de leur rapprochement.

     Invité de l’émission « 100 minutes pour convaincre », Nicolas Sarkozy se livre à une véritable gymnastique pour tenter de faire croire que la situation évolue positivement en Corse.

     Trois des composantes du FLNC-Union des combattants, Fronte Ribellu, Clandestinu et le FLNC du 5 mai prennent leurs distances et se désolidarisent de l’Union des combattants.


10 décembre

     François Susini repéré lors du rassemblement  du CAR « repoussé » avec force par les forces de l’ordre devant la préfecture le 10 novembre, à l’occasion de la venue de Nicolas Sarkozy, est condamné à un mois de prison avec sursis.

    Une vague d’interpellations vise la mouvance du FLNC-anonyme sur Bastia. Six personnes sont transférées sur Paris devant les juges anti-terroristes.


12 décembre

     Un Pub de Bastia échappe à un attentat, avec la découverte d’un KG d’explosif devant la porte.


13 décembre

     La compagne de Jean-Louis Bourderionnet assassiné chez lui à Ajaccio le 1er novembre, est mise en examen pour « assassinat » et écrouée.

    Une filière de drogue démantelée à Ajaccio entraîne l’interpellation d’une quinzaine de personnes.

    Le procès de Stéphane Sbraggia et Christophe Pieri, poursuivis pour l’assassinat du nationaliste Christophe Garelli le 21 août 1998 se termine par l’acquittement des deux hommes. Son déroulement dans un contexte tendu et en l’absence de la quasi-totalité des témoins marque l’opinion corse et laisse  une trop grande impression de non-dit. Ce procès qui traitait d’une affaire ayant endeuillé, au-delà de la famille Garelli, au courage et à la dignité exemplaires, toute la mouvance nationaliste et la société corse n’aura en rien contribué à la vérité sur ce drame. De la même façon, tout n’aura pas été fait pour que l’atmosphère soit à la sérénité à l’instar des manifestations de joie à l’énoncé du verdict qui auraient pu par décence être épargnées aux parents éplorés de la victime.

    Corsica Nazione et Indipendenza qui avaient rappelé leurs revendications en début de semaine appellent à une réunion de tous les mouvements nationalistes le 14 décembre à Corti, mais celle-ci sera annulée faute de participants. ( Dans un communiqué, Fronte Corsu annonce qu’il ne peut participer dans la précipitation à un scénario politico-médiatique du fait des évènements des derniers jours, procès, répression, visite de Sarkozy, assises locales sur la décentralisation et trêve « par anticipation »..)

C’est dans ce contexte tendu que Nicolas Sarkozy, qui aurait pu faire l’économie de sa visite, le lendemain du verdict, se rend à Bastia pour sa troisième visite, et que le FLNC-Union des combattants annonce une trêve.

     Les militants du FLNC-anonymes transférés sur Paris sont inculpés et écroués. Une septième personne, Dominique Renucci est mis en détention à Bastia pour cause de grave maladie. Une huitième personne sera interpellée quelques jours après à Cervione.


14 décembre

Nicolas Sarkozy parle de taux du crédit d’impôt (porté à 20% et entériné par un amendemant de Paul Natali, UMP, et Nicolas Alfonsi, PRS, au Sénat le 16 décembre), de prolongement de la zône Franche et promet d’autres résultats, y compris dans la lutte contre la violence, se félicitant des dernières interpellations contre le FLNC-anonyme. Il  rencontre les élus de Corsica Nazione à son arrivée au séminaire de Bastia. Emile Zuccarelli se déclare satisfait de cette visite

Le STC confirme qu’il est la 1ère organisation syndicale dans l’île. Il obtient 11 sièges en Corse du Sud ( et la majorité absolue), et huit en Haute-Corse aux Elections Prudhommales. La CGT obtient 11 sièges en Haute-Corse et Sept en Corse du Sud. Mécontents du résultat, les organisations traditionnelles intentent de recours en annulation, mais le 14 janvier le tribunal les déboute. FO, qui n’a qu’un élu sur toute la Corse, se pourvoira en appel


15 décembre

François Orlandi, maire de Tomino, est élu Conseiller général de Capo-Biancu en remplacement de Dumè Cervoni. Il renforce la majorité PRG de Paul Giacobbi en Haute-Corse, en battant Michelli, maire d’Ersa, qui avait le soutien de Paul Natali de l’UMP et dont le frère élu maire de Centuri est proche de Corsica Nazione.


13-14-15 décembre

La traditionnelle Fiera di a Castagna di Bucugnà, devenue l’incontournable vitrine du savoir-faire et des produits  corses connaît son habituel succès.  

Le Projet d’aménagement du 1er tronçon de la voie rapide Borgu-Folelli-Talasani est vivement contesté par le Comité de défense de la Casinca qui dénonce « les points préoccupants de ce lourd dossier. Son président Pierre-Christophe Moracchini et Antoinette Flori sont ulcérés par un projet qui va faire disparaître toute une plaine, alors qu’il est approximatif et que son coût pourrait être moindre si on revenait sur l’enquête préalable à la DUP, en présentant simultanément l’enquête sur l’eau afin que la population , première concernée, soit informée en toute transparence. Le tracé n’est pas définitif, -celui qui a été examiné lors de l’enquête publique est un projet hypothétique-, d’où des imprécisions et des incertitudes donnant la fâcheuse impression de vouloir passer en force. De plus, l’intervention par anticipation dans ce dossier de la Safer est plus que discutable... Mais l’Europe veut privilégier cet axe, -qui aurait pu être mieux aménagé avec peu de moyens, ne fut-ce que pour réduire les dangers de la vitesse-, car sa politique est de transporter rapidement les masses touristiques du Nord débarquées à Bastia venant d’Italie vers la Sardaigne et le Magreb, ne laissant aux corses que des miettes et des inconvénients. Les élus Corses, et le BTP qui y voit des crédits à grignoter en sous-traitance, auraient pu marquer leur opposition s’ils avaient une vision plus collective des intérêts de l’île, mais hélas, seules pour eux et leurs clientèles comptent les miettes du gâteau, alors ils sacrifient les intérêts des populations et des petites gens, à l’exemple de cette maison familiale appelée à être détruite si le projet est porté à bout.


17 décembre

Face au malaise et au mauvais climat généré par les conditions de déroulement et le résultat du Procès de Bastia, la Ministre de la justice annonce que l’affaire sera rejugée et dépaysée.

Appelés à disparaître, selon le nouveau gouvernement de droite, car embauchés uniquement pour cinq ans par la gauche, les aides-éducateurs de Corse, emboîtant ceux de la France entière, se mobilisent pour préserver leurs emplois. Diverse manifestations, avec l’aide des MI-SE, eux-aussi appelés à être remis en question, vont perturber le déroulement des cours dans tous les lycées et collèges. La mobilisation reprendra dès le début de l’année 2003 et se poursuivra durant de nombreuses semaines entraînant la quasi-fermeture des établissements, tant leur rôle était important et leurs missions très diversifiées devenues incontournables dans tous les établissements,  et ce d’autant que les CPE se mettront eux-aussi en grève.

A Porto-Vecchju, ç’est la confusion au collège ; Bagarres entre élèves, grafittis sur la drogue, tensions ... les parents d’élèves se mobilisent et font la sécurité devant et dans le collège, réclamant des mesures.

La France, poursuivant sa mission « civilisatrice et humanitaire » embarque la légion de Calvi vers la Côte-d’Ivoire. La colonisation de l’Afrique se poursuit, même si on veille aux apparences...


18 décembre

La CTC fête en grandes pompes les 20 ans de la décentralisation. Les élus se pressent pour la photo-souvenir en présence du Préfèt, mais combien parmi tous-ceux étaient à l’époque opposés à toute évolution aussi minime soit-elle ?

Les offices sont désormais sous contrôle, mais les élus ont du reculer face aux personnels qui craignaient la remise en cause de leurs avantages acquis et de leur statut. Il faudra encore attendre pour voir de véritables ministères mis en place avec responsabilité des « ministres » dans un futur gouvernement de la Corse.. Corsica Nazione et le PCF ont voté contre la délibération de l’Exécutif.

Corsica Nazione et Indipendenza menacent de rompre le dialogue avec le gouvernement. Ils s’élèvent contre une campagne de « dénigrement » qui se développe, notamment sur certains sites internet, contre certains de leurs militants et responsables, suite au procès de Bastia.


19 décembre

-Un véhicule est plastiqué à Calvi.

-La Cour de Cassation rejette les pourvois de Jean Castela et Vincent Andriuzzi, qui avaient formé un recours contre l’arrêt de la chambre d’instruction de Paris du 6 septembre, lmes renvoyant devant la Cour d’Assises spéciales pour « complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » dans l’affaire Erignac. Le procès pourrait avoir lieu avant l’été 2003.

 

Scanner  soutien Castela

 

-Suite à une deuxième agression contre des jeunes au sortir du lycée, et une tentative d’agression contre une enseignante, la tension se développe dans la rue droite à Bastia et des dangers d’affrontement entre bastiais d’origine et jeunes issus de populations immigrées. On apprend que depuis plusieurs mois les incidents, vols, bagarres, déprédations et agressions se sont multipliés donnant à cette rue une réputation de « coupe-gorge » où règne l’insécurité du fait des agissements d’une bande de jeunes issus de l’immigration.

-Un groupe clandestin « Resistenza corsa » va perpétrer en représailles plusieurs attentats contre des biens, des locaux ou des immigrés pour dénoncer l’insécurité.

-Les autorités préfectorales et municipales vont faire un tour dans la rue droite « pour dialoguer » avec les populations d’origines différentes et les appeler au dialogue, mais peu de solutions réelles sont apportées et la tension va perdurer. Trois jeunes seront interpellés pour attentat et tentative mais sans rapport avec ces incidents et plusieurs interpellations auront lieu . Des immigrés en situation irrégulière seront contrôlés et certains expulsés, mais rien de véritablement efficace ne sera mis en place et les incidents vont se multiplier les semaines suivantes.


 

21-22 décembre

-Trois conseillers municipaux démissionnent de la mairie de Loreto di Casinca, accusant les membres du Conseil municipal de non-respect de l’accord qui avait conduit à la tête de la mairie un maire nationaliste, lequel avait été contraint de démissionner suite à un jugement le rendant de facto inéligible. Les conseillers avaient alors élu un autre maire, faisant fi de l’accord passé en mars 2000.

-Un entrepôt de menuiserie à Furiani, deux entreprises en maçonnerie appartenant à des portugais sont visés par des attentats.


25 décembre

-Un attentat est perpétré contre des bungalows à Calvi

-Rinnovu livre son analyse de la situation politique corse et du mouvement national.
Pour RINNOVU tout dialogue entre Paris et la Corse qui voudrait ignorer les droits nationaux du peuple corse ne serait qu'un énième replâtrage, accompagné des mêmes pièges pour le mouvement national.
Dans le cadre que nous concocte le ministre de l’intérieur :
> notre langue ne devient ni officielle ni obligatoire.
> la Corse ne disposera pas d'un pouvoir législatif plein et entier dans les compétences de base.
> un véritable processus étapiste de libre détermination n’est pas engagé. Le ministre veut que le statut replâtré solde définitivement la question institutionnelle.

Alors que reste -t-il ? Un débat technocratique confus dans lequel se complaisent les habituels politiciens insulaires pour savoir si on aura une collectivité unique déconcentrée, ou trois collectivités réorganisées. De même on multiplie quelques largesses fiscales que l'on va faire semblant d'arracher à Bruxelles dans un ballet médiatique indécent au regard de trente années de lutte.
Rinnovu avec ses partenaires de Fronte Corsu continuera d’organiser un courant révolutionnaire public qui concilie la lutte nationale et la lutte sociale. La corse libre que nous voulons sera un paradis social et non un paradis fiscal.
Le mouvement national se trouve à la croisée des chemins .
En Septembre 1998 suite à un assassinat de plus et de trop, Rinnovu était créé et lançait un appel pour un véritable renouveau des hommes et des pratiques dans le mouvement national. Aujourd’hui force est de constater que la situation à évolué positivement et que des initiatives importantes ont été engagées à travers le protocole du Fium’orbu et la mise en chantier d’une cunsulta naziunale garante de pluralisme et de démocratie.
Cependant Rinnovu qui se défend de pratiquer la langue de bois tient à affirmer que certaines pratiques qui ont conduit aux dérives, ne sont pas révolues et que le renouveau des hommes n’est pas réel et effectif dans toutes les composantes du mouvement national. L’appel au renouveau des hommes et des pratiques reste l’acte fondateur de RINNOVU et un préalable d’actualité.
En cette fin d’année même si nous n’avons pas opté pour le même moyen de lutte nous apportons notre solidarité aux patriotes recherchés ou emprisonnés pour des faits politiques quelle que soit leur sensibilité et notamment à ceux victimes de la de la récente vague d’arrestation en Haute Corse.


27 décembre

-Les malfrats ne respectent plus rien. A Ajaccio, un pâtissier qui sortait de son appartement à 4 h du matin pour aller travailler est agressé et frappé à coups de crosse par trois malfaiteurs qui pénètrent en force dans son appartement et l’obligent à leur remettre la recette de la semaine en présence de sa femme et de sa fille , laquelle elle-aussi tentant de s’interposer est blessée.

-Natale Rocchiccioli disparaît à l’âge de 91 ans. Poète, chansonnier, humoriste, le célèbre chirurgien-dentiste d’Ajaccio restera dans les mémoires à travers ses fables de la Fontaine traduites en langue corse. A Fiara présente ses condoléances à tous les siens.

-Un attentat vise un bar à Bastia et une tentative est perpétrée contre un appartement à Lumio.  


29 décembre

-Un immeuble de la rue Droite à Bastia est visé par un attentat revendiqué avec quatre autres actions aux mêmes motivations par le groupe « Résistenza Corsa », suite aux incidents de cette rue.

-Trois policiers sont agressés par des jeunes d’origine immigrée qu’ils voulaient contrôler dans la rue Droite à Bastia.


1er janvier 2003  

-Un jeune homme de 25 ans, Anthony Morini, est assassiné à la Parata, à Ajaccio. Cinq jeunes seront arrêtés dans cette affaire, mais les circonstances de ce 1er meurtre de l’année ne seront pas explicitées, chacun se renvoyant la responsabilité du meurtre.

-Deux attentats contre un véhicule et contre une maison appartenant à des personnes d’origine immigrée sont perpétrés à Bastia. Le 1er est revendiqué par « Résistenza Corsa ».


2 janvier

-Un véhicule appartenant à une jeune femme d’origine immigrée est mitraillée à Ajaccio.

-Suite à un  différend familial qui dégénère, J-F Alberti venu demander des explications à son gendre, M Torre, par rapport à sa séparation avec sa fille, est atteint de deux balles et décède le lendemain.


3 janvier

-Un groupe « Ghjuventù corsa contre l’insécurité » menace de représailles contre les responsables de l’insécurité et les dealers.

-Joseph Menconi, évadé de la prison de Borgu est arrêté à Rocquebrune. Il est mis en examen pour assassinat dans le meurtre des cousins Marcelli  puis de Nicolas Montigny au cours de l’été 2001, proches de la mouvance d’Armata Corsa de François Santoni..

-Le 15 , six autres interpellations auront lieu à Marseille et en Corse dans le cadre des suites de son interpellation et l’un sera mis en examen pour complicité. Jacques Mariani, fils de Francis, déjà incarcéré dans le cadre de l’assassinat des cousins Marcelli, sera lui-aussi inculpé dans le cadre de l ‘assassinat de Nicolas Montigny.


5 janvier

-Un attentat contre une famille d’origine marocaine vise un appartement de la vieille ville à Bastia. Des inscriptions « Résistenza Corsa, No a a Droga » sont trouvés sur place.

-Le FLNC-anonymes revendique deux attentats, dont un contre l’entreprise Vendasi , et annonce « poursuivre la suspension de ses actions » pour permettre au gouvernement de poursuivre le dialogue. Le groupe reconnaît qu’un de ses responsables a été arrêté, ainsi que d’autres militants lors de la rafle de Bastia à la mi-décembre.

-Dans une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy, au cours d’une conférence de presse à Porti-Vecchju, la famille et les amis d’Alain Robin, recherché dans le cadre de l’assassinat de François Santoni, pour dénoncer la répression contre sa famille et les proches, particulièrement le traitement infligé à son fils de treize ans qui a été suivi, interpellé et interrogé  alors qu’il se rendait en vacances dans l’hexagone. La famille dénonce le rôle de bouc-émissaire que l’on veut faire jouer à Alain Robin.


7 janvier

 Nicolas Sarkozy conduit une forte délégation d’élus corses de toutes tendances à Bruxelles, -seul le PCF ne s’y associe pas estimant, selon Paul-Antoine Luciani qu’il n’est pas élu pour défendre la Corse d’en haut-, pour discuter des mesures économiques et fiscales demandées à l’Europe pour l’île. A l’issue de deux heures d’entretien avec le Président de la toute.-puissante commission européenne Romano Prodi, certaines dérogations demandées par le gouvernement français au nom des élus présents sont acceptées et promesse est faite de discuter d’autres demandes dans les mois à venir... (voir éditorial sur la position ANC).

Les demandes satisfaites:

‑ Maintien de la fiscalité sur le tabac qui restera fixée à 32 % jusqu'en 2008.

Elle passera à 44 % en 2008 et 2009 et s'alignera dés 2010 à celle applicable aux dix nouveaux membres de 1 Union européenne.

‑ Passage de 10 à 20 % du taux de crédit d'impôt pour investissement.

‑ Prorogation sur 4 ans sous forme dégressive ' de l'exonération de l'imposition des bénéfices au‑delà des cinq ans accordés aux entreprises installées en zone franche avant le 1‑ janvier 2002.

 

Les demandes partiellement satisfaites:

‑ L'aide accordée au renouvellement de la flotte des PME de pêche est relevée de 10 %. En revanche l'augmentation de puissance de la flotte corse ne pourra être globale mais se fera « au cas paf cas.,~~

‑ En matière de transports publics, la durée des concessions pour les liaisons aériennes passera de trois à cinq ans, mais aucune décision n'a été prise pour les concessions des liaisons maritimes. La Commission a refusé d'augmenter le plafond des aides à l'investissement pour les PME (actuellement fixé à 30 % du montant).

 

Jean-Jacques Burtin, militant CGT est condamné à 4 mois de prison avec sursis (le Procureur récl amait 6 mois), suite à la bousculade qui avait eu lieu lors de la réunion du CA de l’hôpital de Bonifacio et au cours de laquelle Ati Lantieri, maire de Bonifacio et président du CA de l’hôpital était tombé ;  en toile de fond l’opacité des comptes de l’hôpital et le déficit de la structure hospitalière, menacée de fermeture.

 

9 janvier

Trois jeunes d’Ajaccio sont interpellés et écroués suite à un attentat à la boule piégée contre le véhicule d’un marocain. Ils sont condamnés en flagrant délit à trois mois de prison.

Suite à deux opérations de police dans la vieille ville de Bastia et dans un squat à Porti-Vecchju, plusieurs immigrés en situation irrégulière sont interpellés. Plusieurs sont expulsés, d’autres condamnés à des mesures administratives. A Porti-Vecchju, sur les 25 personnes interpellées, 19 avaient demandé l’asile politique dans les Bouches du Rhône !  On se demande pourquoi ils ont choisi l’Extrême-Sud pour séjourner ? L’ombre de réseaux de filières clandestines plane sur de telles affaires qui ne seraient pas isolées, mais les autorités ne diront pas grand chose.

 

11-12 janvier

Une tentative d’attentat vise la Trésorerie de Brando et un attentat détruit un véhicule à Isula-Rossa.

Le STC, I Verdi, la Prudhomie des pêcheurs, le Garde et Femu Aiacciu dénoncent les risques encourus par la population ajaccienne en raison de la présence en centre ville d’installations EDF dangereuses, et de l’inadaptation du navire méthanier mis dernièrement en service, demandant qu’EDF réduise les risques SOVESO (notamment avec les cuves de gaz du Loreto)


13 janvier

Un véhicule et un établissement de nuit, le Fanny’s club sont plastiqués à Bastia par « Resistenza Corsa », au nom de la lutte anti-drogue.


14 janvier

Les maires de Corse du Sud dans un bel élan de solidarité claniste refusent la suppression des Conseils Généraux. L’histoire ne dit pas s’il y a eu des oppositions à ce vote.


15 janvier

-Nouvel attentat dans le BTP ; Deux engins de chantier sont plastiqués à Campitello L’entrepreneur visé est le fils du Sénateur UMP de Haute-Corse, Paul Natali.

-Dix mois de prison avec sursis sont requis par le Procureur contre Emile Mocchi, ancien maire RPR de Proprianu, dans l’affaire du port de plaisance et du contrat avec Bouygues off shore, laquelle société risque une amende de 70000euros. Une peine de 8 mois de prison avec sursis est demandée contre le fonctionnaire de la DDE qui avait permis ce contrat.  

-En appel à Bastia, le préfet Bonnet voit sa peine confirmée ; 3 ans de prison dont un ferme et 3 ans de privation de droits civiques. Absent du procès, il en donnera ses raisons dans une lettre aux magistrats de Bastia peu après, il se pourvoit en cassation ainsi que le Colonel Mazères et Gérard Pardini. Ses co-inculpés retrouvent leurs droits civiques.  

16 janvier

-Accusé d’attentat à la roquette contre la sous-préfecture de Sartène en août 2000, Jean-Pierre Giacomoni est condamné à 4 ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris.

-Un attentat vise un glacier à Purticciu, un autre un hôtel en construction à St Florent. A Bastia une charge est jetée dans la rue Droite. Une résidence secondaire est plastiquée à Ste Lucie de Porti-Vecchju.

-Deux SDF meurent dans l’incendie de leur cabane à l’entrée d’Ajaccio, suite au renversement d’un réchaud.

-Les riverains de Tallone, lassés du provisoire qui dure, bloquent la décharge et empêchent le déversement des ordures et déchets ménagers. Des assurances leur sont une nouvelle fois données, mais gageons que l’avenir proche n’apportera guère de modifications à une situation qu’ils subissent avec de multiples désagréments pour l’environnement et la santé.

-Corsica Nazione prend ses distances avec le débat initié par les assises des libertés locales et ne participent pas au dernier séminaire de clôture qui verra la participation de Nicolas Sarkozy en visite pour la 4ème fois en quelques mois à Ajaccio. Pour les Nationalistes, le choix de consensus a été fait par l ‘Assemblée de Corse durant le Processus de Matignon, il n’y a donc pas lieu de revenir sur cette décision.


17 janvier

-Cinq personnes sont interpellées pour divers incidents liés au contexte de la rue Droite à Bastia. Elles auraient perpétré un attentat dans la rue, visé par arme à feu un établissement fréquenté par des immigrés, seraient les auteurs d’une tentative contre un bar et auraient projeté un attentat contre un collège Mais ses interpellations n’auraient aucun lien avec « Résistenza Corsa ».

-Rien ne va plus dans les établissements scolaires où la solidarité avec les aides-éducateurs se développe. Les CPE et les MI-SE rejoignent le mouvement, certains enseignants s’y associent. Une certaine grogne se manifeste chez les parents du fait de la fermeture de l’internat dans plusieurs établissements, alors que le Rectorat, sur injonction du ministre appelle à la reprise des   cours  et maintient, malgré les risques sur le plan de la sécurité, certains externats ouverts, créant ainsi des situations d’inégalité avec les élèves internes, qui eux ne peuvent plus être présents.

-Les manifestations de soutien se multiplient (occupations symboliques des locaux de l’Inspection à Bastia, du Rectorat à Ajaccio, distribution de tracts, conférences de presse...). L’APC, qui soutient les aides-éducateurs, appelle les autorités rectorales à régler le problème et à permettre ainsi le retour à la normale.  

-Le 17 janvier, avec le soutien de l’APC, du STC-Education, du Sgen-CFDT, de la FSU et des syndicats lycéens et étudiants, un rassemblement-conférence de presse est organisé devant le Rectorat ; Les manifestants refusent de quitter les lieux tant que le Recteur n’aura pas reçu une délégation des aides-éducateurs seuls. Celle-ci reçue après plusieurs heures aboutit à la décision d’une réunion avec la CTC, le Rectorat et la Préfecture, mais la situation est bloquée.


18 janvier

Lors de la clôture des Assises des Libertés locales, alors que se déroule une manifestation des aides-éducateurs tenue à distance, Nicolas Sarkozy tente de se montrer optimiste après la défection des élus de Corsica Nazione. Mais le climat n’est guère favorable et le dialogue, -malgré les sourires des élus clanistes présents comme toujours, chacun disant la sienne-, patauge. (voir analyse politique ANC).


20 janvier

-Le climat social se dégrade dans les hôpitaux de Bastia et d’Ajaccio. A Bastia, la Directrice porte plainte contre une militante CGT, laquelle est entendue par la police, suite à certaines attaques contre elle dans un tract

-Au procès des responsables-lampistes de la Cadec, ceux-ci sont condamnés des peines d’amendes de 3000 euros  pour « délit de recel de biens sociaux »dans l’affaire de la Corsa-bail, filiale de la Cadec

-Une tentative d’attentat vise le local d’Ava Basta à Ajaccio.


21 janvier

-Suite à l’ambiance délétère de la rue Droite à Bastia, une nouvelle agression se produit sur la place du marché. Trois jeunes sont pris à partie par plusieurs autres personnes et blessés, suscitant une vive inquiétude de la population. Les autorités interpellent des membres de chaque groupe. L’opinion se demande comment arrêter la montée de telles violences séparant chaque jour un peu plus des « groupes de personnes issues d’origine étrangère et les populations locales ». En attendant une telle situation risque chaque jour un peu plus de dégénérer si des solutions ne sont pas apportées rapidement.


21 janvier

-Les professionnels du tourisme se réunissent à Porti-vecchju à l’appel de l’ATC (agence régionale du tourisme dont le Président est un proche de  José Rossi, Antoine Giorgi). On note la présence de plusieurs représentants de la mouvance nationaliste. Mais à l’heure où toutes les manoeuvres se font jour pour imposer sa vision et la localisation d’une future Ecole Hôtelière de renom, il ne semble pas que les participants aient répondu clairement aux questions principales, à savoir Quel tourisme, pour qui ? Est-ce le peuple corse dans son ensemble qui peut espérer bénéficier des retombées économiques d’un développement (que certains voudraient uniquement basé sur le tout-tourisme) ou devra-t-il se contenter des miettes et des inconvénients (agressions environnementales, culturelles, décorsisation des empois, invasion ....), laissant aux trusts, ou à leurs représentants et hommes de paille, ou à quelques « pistonnés, nantis ou nouveaux riches, le soin de faire leurs affaires, sur fond de spéculation et de blanchiment, au détriment des intérêts de la communauté corse acculturée, chamboulée et anesthésiée. 

-Un attentat vise un véhicule, une tentative est découverte devant le bar du marché à Ajaccio.

-Trois interpellations, dont celle de Félix Marcellesi, militant d’Indipendenza, ont lieu en rapport avec un attentat contre le domaine Lefèvre en 2002, sont opérées par la DNAT.

-Les syndicats sont reçus séparément par José Rossi à l’Assemblée pour un tour d’horizon social. Les syndicats se plaignent d’une non-prise en compte des intérêts des salariés dans les mesures d’allègements fiscaux décidées à Bruxelles, dont seules profitent les entreprises.


25 janvier

-Les aides-éducateurs sortent déçus de leur réunion avec la CTC, Le Rectorat et la Préfecture. Rien n’a bougé et ils ne sont pas satisfaits des mesures, un certain nombre de recrutements, annoncées par le ministère. Ils appellent à une réunion à Corté ». L’Université, à l’appel de Ghjuventù Paolina se mat en grève le 28 janvier en soutien à leurs revendications.

-José Rossi, Président de l’Assemblée n’est pas content. Il n’a pas pu assister à cette réunion, car le Préfet s’est rangé à la demande de Jean Baggioni, Président de l’Exécutif de représenter seul la CTC, au grand dam de  José Rossi. Mais ce dysfonctionnement, que nous avions souvent dénoncé à l’Assemblée de Corse est désormais conforté par une jurisprudence de fait que José Rossi lui-même, pour ne pas nuire à son entente avec Jean Baggioni, ils se sont répartis les rôles, a toujours acceptée. Ainsi, l’Exécutif, chargé seulement d’exécuter les décisions prises par les élus et de répondre en cas de demande de l’Assemblée, s’est fait un plaisir d’intervenir tous azimuths durant les débats de cette Assemblée, même sans qu’on le leur demande. L’exemple de sa participation aux travaux des différents groupes (et à Bruxelles) lors des débats sur Matignon, alors que les membres de cet Exécutif sont l’émanation de groupes politiques déjà représentés dans la conférence des présidents de groupes politiques, confirme cette dérive institutionnelle non voulue au départ, entérinant, grâce aux intérêts communs de  José Rossi et de Jean Baggioni, une dichotomie préjudiciable à un bon fonctionnement de ces institutions et du Statut Joxe qui n’était pas prévue. Ce qui change aujourd’hui, ç’est l’approche des Elections et vraisemblablement, la présence sur deux listes concurrentes de la Droite des deux hommes.


25 janvier

-Philippe Massoni est assassiné à Biguglia et une tentative de meurtre vise Michel Nicolaï à Sartène. Ce dernier décèdera le 29 janvier., ce qui porte à 4 le nombre d’homicides pour le mois de janvier.

-La LDH dénonce la répression subie par des mineurs dans deux affaires récentes. A Ajaccio, deux jeunes lycéens ont été interpellés, placés en garde à vue et interrogés comme des malfaiteurs par la police au prétexte qu’ils n’avaient pas de papiers sur eux, devant le domicile de l’un d’eux et en plein jour !

-Un cas de Légionellose est décelée sur un navire de la SNCM, le Corse. Un marin est placé en observation, le navire est retiré durant quelques jours des lignes et des mesures sont diligentées sur toute la flotte par une équipe médicale.

-Un entrepreneur, dont la société a déjà été victime d’un attentat le 13 novembre, est victime d’une tentative d’attentat contre son bateau. Le 23 décembre, la menuiserie de son associée a été plastiquée.

-Un nouvel attentat dans le BTP vise une niveleuse sur un chantier à Lucciana. L’entreprise avait déjà été visée.


28 janvier

-La manifestation des aides-éducateurs connaît quelques échauffourées avec les forces de l’ordre lors de son déroulement à Corté.

-Huit personnes sont interpellées dans la mouvance nationaliste d’Ajaccio pour une soi-disant affaire d’extorsion de fonds. Sept sont relâchées le lendemain, la 8ème est mise en examen pour détention d’un révolver.

 

Cumunicati ANC

-A Festa di a nazione

 L'ANC appelle ses adhérents et sympathisants à s'associer à toutes les cérémonies organisées dans l'île à l'occasion de " A Festa di a Nazione". L'ANC demande aux autorités territoriales d'oeuvrer pour que le 8 décembre soit déclaré jour férié et officialisé "Ghjurnata di a Corsica", afin que la Corse et les Corses renouent avec leur histoire. 

5 décembre 2002

-Les Elections prudhomales

Le 11 décembre ont lieu les élections Prudhomales. A cette occasion le STC peut devenir la 1ère force syndicale de Corse. L'ANC, dont les militants et sympathisants ont toujours été adhérents et depuis l'origine partie prenante de la démarche de création  d'un syndicalisme corse moderne et indépendant, appelle les nationalistes et au-delà tous les salariés soucieux de la défense de leurs intérêts et de la Corse, à voter et faire voter le 11 décembre pour les candidats présentés par le STC  aux élections prudhomales. Avec leur vote, en renforçant la représentativité du STC, ils préserveront leurs droits et leur dignité de travaileurs. Ils conforteront  leurs légitimes revendications pour une société plus juste et plus égalitaire, privilégiant les intérêts communautaires et non pas les intérêts particuliers ou corporatistes, dans une corse respectueuse de sa culture, de sa langue et de son identité.

6 décembre 2002

 

-Soutien aux SE, SI et aides-éducateurs

 L'ANC apporte son soutien total aux légitimes revendications des SI, SE et aides-éducateurs inquiets à juste titre face à la politique du nouveau gouvernement à leur égard. L'ANC demande que leur avenir soit garanti et que des propositions visant à pérenniser leurs emplois et leur carrière leur soient faites dans le cadrer d'un statut à élaborer en tenant compte de leurs missions actuelles, car ils ont depuis longtemps fait la preuve de leur utilité et du travail important qu’ils accomplissent auprès des jeunes.

 17 décembre 2002

  

-Soutien aux salariés de Conforama

 L'ANC apporte son soutien aux salariés de Conforama à Furiani. L'ANC demande aux pouvoirs publics et surtout à l'Inspection du Travail d'intervenir pour que la Direction du magasin prenne en compte les revendications exprimées durant ce long conflit par le personnel.  

3 janvier 2003

 

 

-Soutien à Félix Marcellesi

L'ANC apporte son soutien à Félix Marcellesi, Sébastien Mercier et Véronique Orsini, (interpellés par  la DNAT dans une affaire d’attentat contre le domaine Lefèvre à Bonifacio datant d’il y a deux ans ) et demande leur libération. La répression n'est pas une solution acceptable si l'on veut espérer un véritable dialogue et une amorce de solution politique pour régler le problème corse.

26 janvier 2003